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CONFÉRENCE DE KYŌTO

Le protocole de Kyōto signé en décembre 1997 constitue une étape majeure dans la prise de conscience générale du réchauffement climatique de notre planète. La conférence, qui réunissait 159 pays, a abouti à la signature d'un accord qui engage les pays industrialisés à réduire globalement d'ici à 2012 leurs émissions de gaz à effet de serre de 5 p. 100 par rapport à 1990 (à titre d'exemple : — 8 p. 100 pour l'Union européenne, — 7 p. 100 pour les États-Unis, — 6 p. 100 pour le Japon et le Canada, 0 p. 100 pour la Russie, + 8 p. 100 pour l'Australie).

La Terre s'est réchauffée d'un demi-degré depuis le début du xxe siècle et à la fin du xxie siècle, la température aura augmenté de 1 à 5 0C selon le Groupement intergouvernemental sur l'évolution du climat (G.I.E.C.). L'impact des gaz à effet de serre produits par les activités humaines n'est plus guère mis en doute aujourd'hui.

Le protocole de Kyōto représente donc une avancée concrète, quoique timide, vers un développement durable. Toutefois, sa mise en œuvre a d'emblée été difficile : le président des États-Unis, George W. Bush, a rejeté en mars 2001 les accords ; le Parlement européen a publié en janvier 2002 un rapport soulignant que les objectifs qui lui sont fixés ne seront pas aisément atteints ; l'adhésion des pays du Sud (qui pour l'instant n'ont pas d'engagements précis dans le protocole) reste une question sensible ; enfin, les accords ne devront très certainement leur réussite qu'à la mise en place de mécanismes de flexibilité (échanges de permis d'émissions entre pays, notamment). Toutefois, la ratification du protocole par la Russie en 2004 a permis l'entrée en vigueur de ce dernier le 16 février 2005.

— Florence DANIEL

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Florence DANIEL. CONFÉRENCE DE KYŌTO [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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