CHLOROPHYCÉES
Classification
La plupart des classifications proposées ont été basées sur la morphologie de l'appareil végétatif. Ainsi, on peut diviser les Chlorophycées en quatre sous-classes :
– les Monadophycidées, unicellulaires et mobiles ;
– les Coccophycidées, unicellulaires aussi, mais toujours immobiles à l'état végétatif ;
– les Septophycidées, à thalles pluricellulaires et à cellules le plus souvent uninucléées ;
– les Siphonophycidées, à thalles cœnocytiques ou siphonés.
En fait, cette classification pratique doit être considérée comme provisoire, dans l'attente de résultats plus nombreux concernant des caractères d'appréciation délicate tels que la composition pigmentaire, les modalités de la division cellulaire, l'ultrastructure des racines flagellaires. Déjà, en se fondant sur certains de ces résultats, on peut penser que plusieurs formes (Coleochaete, Trentepohlia) sont, en dépit de leur morphologie très simple, bien plus proches des plantes supérieures que les autres Chlorophycées.
Chlorophycées unicellulaires mobiles (Monadophycidées)
Ces algues ne comprennent qu'un seul ordre, celui des Volvocales, qui groupe des formes isolées ou réunies en colonies. Parmi les premières, certaines, telles les Chlamydomonas qui renferment plus de 500 espèces, sont pourvues d'une paroi celluloso-pectique tandis que d'autres en sont dépourvues. C'est le cas en particulier des Dunaliella qui sont colorés en rouge par des pigments caroténoïdes dissous dans des gouttelettes d'huile abondantes dans leur cytoplasme. Ces Dunaliella sont souvent très nombreux dans les eaux saturées de sels des marais salants, auxquels ils communiquent une couleur caractéristique.
Parmi les formes coloniales, certaines ne groupent qu'un petit nombre de cellules toutes semblables (Pandorina), ou au contraire constituent des colonies plus complexes formées de plusieurs milliers de cellules (Volvox). On sépare parfois des Volvocales les Tétrasporales, qui sont immobiles à l'état végétatif mais ont conservé certains caractères des cellules mobiles de Volvocales (vacuoles contractiles et pseudoflagelles immobiles).
Chlorophycées unicellulaires immobiles (Coccophycidées)
Cette sous-classe ne renferme, elle aussi, qu'un seul ordre, celui des Chlorococcales, qui groupe de très nombreuses espèces, surtout d'eau douce. Ces Algues sont caractérisées par l'absence de divisions végétatives, les seules divisions nucléaires et cellulaires n'ayant lieu que lors de la formation des spores ou des gamètes.
Certaines Chlorococcales sont formées de cellules isolées ( Chlorella), d'autres sont groupées en colonies ou cœnobes de formes variées (Scenedesmus, Pediastrum, Hydrodictyon). Chez beaucoup d'entre elles, la sexualité est inconnue et elles se reproduisent exclusivement, selon les genres, soit par zoospores biflagellées, soit par spores immobiles qui s'entourent d'une paroi cellulosique à l'intérieur de la cellule mère et sont ensuite libérées (autospores). Quand les zoospores ou les autospores issues d'une même cellule s'associent ou restent unies entre elles, elles constituent des colonies de forme caractéristique qui s'accroissent en taille sans augmentation du nombre de cellules.
Chlorophycées pluricellulaires (Septophycidées)
Les Chlorophycées pluricellulaires sont beaucoup plus variées que les groupes précédents aussi bien par leurs caractères cytologiques (nombre et disposition des plantes) que par leur appareil végétatif, leur reproduction et leur cycle.
Bien que normalement formées de cellules uninucléées, certaines Septophycidées possèdent plusieurs noyaux par cellule (Sphæropléales et Acrosiphoniales), mais l'ensemble de leurs caractères les rapproche plus des Chlorophycées uninucléées que des cœnocytiques.
Les Septophycidées comprennent[...]
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Jean FELDMANN : professeur à la faculté des sciences de Paris
- Francis MAGNE : docteur ès sciences, professeur à l'université de Paris-VI
Classification
Médias
Autres références
-
PARASITISME
- Écrit par Claude COMBES , Louis EUZET et Georges MANGENOT
- 6 251 mots
- 4 médias
Certaines Chlorophycées sont parasites de plantes vasculaires. Les feuilles persistantes des arbustes du sous-bois, dans les forêts des tropiques humides, sont un substrat favorable pour beaucoup d'organismes : Bactéries, Champignons, Algues vertes, Lichens. La plupart de ces épiphylles, qui... -
THALLE
- Écrit par Jean FELDMANN et Marie-Thérèse L'HARDY-HALOS
- 3 932 mots
- 5 médias
...ou une cellule isolée. Ils sont dits hétérotriches lorsqu'ils sont complets et comportent des filaments rampants ou prostrés, et des filaments dressés ( Chlorophycées du genre Stigeoclonium, Phéophycées du genre Ectocarpus, Rhodophycées du genre Helminthora...). L'évolution régressive des nématothalles...