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MONTILLET CAROLE (1973- )

Skieuse française née le 7 avril 1973 à Grenoble (Isère). Carole Montillet fait connaissance avec le ski alpin dès l'âge de cinq ans, en rejoignant le club des sports de Villard-de-Lans (Isère), station du Vercors dont elle deviendra l'une des grandes figures. Elle intègre l'équipe de France de ski alpin en 1992, mais n'est pas sélectionnée pour les jeux Olympiques d'hiver d'Albertville la même année. Elle monte pour la première fois sur le podium d'une épreuve de Coupe du monde en 1993, en terminant troisième de la descente de Lillehammer (Norvège). Retenue dans un premier temps pour les jeux Olympiques de Lillehammer en 1994, Carole Montillet connaît une cruelle désillusion : elle ne fait pas partie de la sélection définitive et ne dispute pas les épreuves.

La suite de sa carrière se révèle chaotique. Elle participe néanmoins aux jeux Olympiques de Nagano en 1998, mais ses résultats s'avèrent très décevants (quatorzième de la descente comme du super-géant). Elle envisage un moment d'arrêter la compétition en 2000, alors que sa camarade Régine Cavagnoud devient la pièce maîtresse de l'équipe de France féminine de ski alpin. Carole Montillet persévère néanmoins et réussit quelques performances intéressantes en 2001 : elle s'impose pour la première fois lors d'une épreuve de Coupe du monde en remportant le super-géant de Garmisch (Allemagne), le 16 février.

Son amie Régine Cavagnoud, victime d'un accident lors d'un entraînement le 29 octobre 2001 en Autriche, décède des suites de ses blessures le 31 octobre. En hommage à la championne disparue, les dirigeants du Comité olympique français désignent Carole Montillet pour être le porte-drapeau de la délégation tricolore à l'occasion de la cérémonie d'ouverture des jeux Olympiques d'hiver de Salt Lake City, en 2002. Néanmoins, elle ne fait pas partie des favorites de la descente. Le 12 février 2002, sur la piste de Snowbasin, Carole Montillet s'élance avec le dossard numéro 11 et réalise une course parfaite. Une longue attente commence, puisque aucune des favorites n'a encore pris le départ. Mais celles-ci vont toutes devoir s'incliner derrière la Française, l'Italienne Isolde Kostner, deuxième, lui concédant près d'une demi-seconde. Carole Montillet remporte l'épreuve reine des Jeux d'hiver et devient la première Française championne olympique de la spécialité.

Ce titre va donner un nouvel élan à sa carrière : lors de la saison 2002-2003, elle s'octroie plusieurs victoires à l'occasion des courses de Coupe du monde et remporte la Coupe du monde de super-géant.

En 2006, aux jeux Olympiques de Turin, Carole Montillet est une nouvelle fois le porte-drapeau de la délégation française lors de la cérémonie d'ouverture, le monde du sport lui rendant ainsi hommage. Mais elle chute lourdement lors de l'entraînement de la descente ; néanmoins, courageuse, elle tient à prendre le départ et se classe vingt-huitième. Puis elle obtient une méritoire cinquième place lors du super-géant. En mars 2006, elle prend sa retraite de skieuse.

— Pierre LAGRUE

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Écrit par

  • : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs

Classification

Pour citer cet article

Pierre LAGRUE. MONTILLET CAROLE (1973- ) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • SPORT - L'année 2002

    • Écrit par Pierre LAGRUE
    • 3 495 mots
    Dès le 12 février, les Jeux proposaient un grand moment d'émotion : la FrançaiseCarole Montillet, porte-drapeau de sa délégation lors de la cérémonie d'ouverture, encore marquée, comme toute l'équipe, par le décès de son amie Régine Cavagnoud, remportait la descente, alors qu'elle ne s'était...

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