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RIVADAVIA BERNARDINO (1780-1845)

Premier président de la République argentine, Rivadavia joua un rôle important en 1806 dans la défense de Buenos Aires contre les Britanniques, puis appuya, en 1810, le mouvement pour l'indépendance à l'égard de l'Espagne et devint le secrétaire de la junte révolutionnaire ; en 1811, il prit la tête du triumvirat révolutionnaire.

Rivadavia fut nommé, en 1821, ministre dans le gouvernement de Martín Rodríguez et fut élu, en 1826, président des Provinces-Unies. Influencé par les utopistes français et les utilitaristes anglais, Rivadavia entreprit une politique de réformes, promulgua une législation qui garantissait la liberté de la presse, fonda l'université de Buenos Aires et s'attaqua aux privilèges de l'Église catholique. Il dota l'Argentine d'une Constitution de type centraliste (1826) et de nombreuses institutions. Mais ses efforts pour encourager l'immigration ne furent pas couronnés de succès, et son programme de réforme agraire finit par avoir l'effet inverse de celui escompté et par servir les intérêts de l'oligarchie terrienne au lieu de ceux des paysans. Entraîné dans une guerre avec le Brésil pour la possession du territoire qui devait devenir plus tard indépendant sous le nom d'Uruguay, Rivadavia fut forcé de poursuivre ce conflit inutile, le peuple d'Argentine refusant d'accepter le traité qui donnait au Brésil l'hégémonie dans cette zone.

L'opposition des caudillos provinciaux à la nouvelle Constitution le conduisit à démissionner en 1827. Il s'exila en Europe, puis, après être retourné à Buenos Aires en 1834 pour répondre aux accusations qui étaient portées contre lui, il fut condamné à quitter à nouveau l'Argentine. En 1880, son anniversaire fut décrété fête nationale.

— Jean-Christian COPPIETERS

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Pour citer cet article

Jean-Christian COPPIETERS. RIVADAVIA BERNARDINO (1780-1845) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • ARGENTINE

    • Écrit par Jacques BRASSEUL, Universalis, Romain GAIGNARD, Roland LABARRE, Luis MIOTTI, Carlos QUENAN, Jérémy RUBENSTEIN, Sébastien VELUT
    • 37 033 mots
    • 18 médias
    ...en quelques décennies l'Argentine moderne mais en la coulant dans le moule hérité du proche passé hispano-colonial. Deux noms symbolisent cette époque : Rivadavia, qui doit abandonner son mandat présidentiel en 1827, et Rosas, qui, sans autre titre que celui de gouverneur de Buenos Aires, domine en fait...