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ANKARA BATAILLE D' (20 juill.1402)

La victoire de Tamerlan à Ankara (Anatolie) en 1402 sur les Ottomans, dont le sultan Bayézid Ier est capturé lors du combat, constitue pour ces derniers un coup d'arrêt temporaire dans leur expansion, offrant par là même un répit d'un demi-siècle aux restes de l'Empire byzantin. Mais, surtout, cette bataille marque l'apogée de la puissance de Tamerlan (1336-1405). Roi musulman de Transoxiane depuis 1370, celui-ci, guidé par son fanatisme religieux, crée, au prix de multiples et sanguinaires campagnes contre le Kharezm (annexé en 1379), l'Iran, l'Inde du Nord (1398-1399), Bagdad (1394 et 1401), la Horde d'or et la Syrie (1400-1401) un empire turco-iranien, avec Samarkand pour capitale, qu'il pose en héritier de celui de Gengis-khan. La mort du conquérant, le 19 janvier 1405, au moment de mener une nouvelle « guerre sainte » contre la Chine, en montre cependant la fragilité intrinsèque. Mais, si l'empire se délite, un des descendants de Tamerlan, Babur, s'empare un siècle plus tard de Delhi (1526) et fonde, dans son esprit de continuité mongole et d'affirmation musulmane, l'empire indien des Grands Moghols.

— Vincent GOURDON

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Vincent GOURDON. ANKARA BATAILLE D' (20 juill.1402) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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