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APPEL D'URBAIN II À LA PREMIÈRE CROISADE

Lors d'un voyage en France, le pape Urbain II (1088-1099) réunit à Clermont un concile pour lutter contre la simonie, dans la continuité des réformes dites « grégoriennes ». C'est au cours de ce concile qu'Urbain II lance l'idée d'une expédition militaire en Terre sainte pour « libérer » le tombeau du Christ à Jérusalem. Apparemment, une indulgence plénière était accordée à tous ceux qui partiraient pour Jérusalem, dans la tradition pénitentielle des pèlerinages. Relayé par des prédicateurs itinérants, comme Pierre l'Ermite, cet appel reçut un écho très favorable dans de nombreuses couches de la société occidentale. Les cadets des familles chevaleresques ou nobles – sans perspective dans un monde où l'Église tente de réglementer le droit de faire la guerre et où le droit d'aînesse s'impose progressivement pour parer à l'émiettement patrimonial – voient dans la croisade une chance de se tailler une principauté et de se faire un nom. De leur côté, les souverains sont heureux d'être débarrassés de chevaliers turbulents et violents. La première croisade participe de la croissance économique et démographique de l'Occident chrétien, qui ailleurs aussi se traduit, à la fin du xie siècle, par une importante expansion territoriale : à l'extérieur, « marche vers l'Est » germanique et avancée des royaumes chrétiens de la péninsule Ibérique ; à l'intérieur, défrichements et création des villes neuves.

— Pascal BURESI

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Pascal BURESI. APPEL D'URBAIN II À LA PREMIÈRE CROISADE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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