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REYES ALFONSO (1889-1959)

Fervent humaniste, admirateur des lettres classiques et des chefs-d'œuvre de l'Occident, historien, théoricien de la littérature, poète et critique, et, de plus, admirable styliste, Reyes, aux côtés de José Vasconcelos, Pedro Henríquez Ureña, Antonio Caso, est considéré comme l'une des figures les plus représentatives de la pensée hispano-américaine de la première moitié du xxe siècle. Son œuvre foisonnante, écrite au cours d'une brillante carrière de diplomate et de professeur, trouve son centre de gravité dans un désir constant de fidélité aux valeurs originales du continent latino-américain, allié à un amour sincère des valeurs héritées des civilisations de l'Ancien Monde. Faire mieux se connaître, mieux se comprendre et mieux s'apprécier l'Europe et l'Amérique latine, contribuer à l'unification spirituelle du monde, tout en orientant les destinées de son pays, tel a été le haut dessein de la vie de ce grand Mexicain.

Les travaux et les jours

Alfonso Reyes naquit à Monterey. Après ses études supérieures à la faculté de droit de Mexico, il obtint, en 1913, son titre d'avocat. En 1912, il avait été nommé secrétaire de la Escuela superior de altos estudios qui fut à l'origine de la future faculté de philosophie et lettres. Jusqu'en 1914, il est deuxième secrétaire de la légation du Mexique en France. De 1914 à 1919, il se consacre au journalisme et à la littérature ; il participe alors, auprès de ceux qu'il nomme les « princes de la philologie espagnole » (Américo Castro, Federico de Onís, Tomás Navarro Tomás, Antonio Solalinde), au célèbre Centro de estudios históricos de Madrid, que dirigeait D. Ramón Menéndez Pidal, et il collabore à la Revista de filología española éditée par ce centre.

En 1920, Reyes est, à nouveau, secrétaire de la légation du Mexique à Madrid, puis ministre plénipotentiaire en France de 1924 à 1927, chargé de nombreuses missions officielles. Sa carrière d'ambassadeur se poursuit en Argentine et au Brésil, interrompue par de nombreux voyages en Uruguay, en Argentine et au Chili. Abandonnant la vie diplomatique, il retourne définitivement dans son pays en 1939 pour se consacrer à des tâches d'éducation, de recherche et d'enseignement à la faculté de philosophie et lettres. En 1940, il crée le Colegio de México, et il prend part à la fondation, en 1945, du Colegio nacional, institution inspirée du Collège de France. Au faîte de la célébrité, comblé de titres honorifiques, membre de plusieurs académies, au terme d'une activité inlassable, Reyes meurt à Mexico.

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Écrit par

  • : professeur émérite des Universités, membre correspondant de la Real Academia Española

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Pour citer cet article

Bernard SESÉ. REYES ALFONSO (1889-1959) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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