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KLIGMAN ALBERT MONTGOMERY (1916-2010)

Le dermatologue américain Albert Montgomery Kligman contribua à la découverte du rôle des dérivés du rétinol dans la physiologie cutanée. Il obtint en 1967 un brevet pour le Retin-A, un médicament dérivé de rétinoïdes, qui joua un rôle important dans le traitement habituel de l'acné et se révéla par la suite relativement efficace dans la réduction des rides faciales. Il breveta cette dernière utilisation en 1987.

Albert Montgomery Kligman naît le 17 mars 1916 à Philadelphie, en Pennsylvanie. Étudiant en botanique, il obtient en 1939 une licence à la Pennsylvania State University, avant de décrocher en 1942 un doctorat en médecine à l'University of Pennsylvania. Ses recherches sur les champignons l'amènent à se spécialiser en dermatologie, discipline dans laquelle les champignons microscopiques jouent un rôle significatif, et il passe cinq ans plus tard un doctorat de médecine dans cette même université. Kligman se fait le champion de l'étude scientifique des maladies de peau, ruine la croyance commune selon laquelle le chocolat était responsable de l'acné et démontre comment les rides sont provoquées par une surexposition au soleil, dans le cadre d'un processus qu'il baptise « photovieillissement ». De 1951 à 1974, il mène de vastes recherches sur les pathologies cutanées, en particulier infectieuses et teste sur les détenus de la prison d'Holmesburg à Philadelphie les effets d'un large éventail de substances allant de déodorants à des produits chimiques, ainsi que des traitements après exposition des sujets à des agents pathogènes (staphylocoques, levures, etc.). Cette expérimentation humaine a été considérée comme contraire à l'éthique médicale, ce qui a passablement terni l'image du Dr. Kligman. Il s'en est suivi, en 1978, une nouvelle législation fédérale restreignant les essais cliniques menés sur des prisonniers. En 2000, quelque trois cents anciens détenus, qui avaient été indemnisés pour leur participation aux batteries de tests, traduisent en justice Kligman et d'autres personnes et industriels impliqués dans ces expériences, en leur imputant la persistance de diverses lésions. Le tribunal rendit un non-lieu, les faits étant prescrits. Albert Montgomery Kligman, qui n'avait jamais quitté sa ville natale pendant sa vie professionnelle, meurt le 9 février 2010, à Philadelphie.

— Universalis

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  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

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Universalis. KLIGMAN ALBERT MONTGOMERY (1916-2010) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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