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AHU (Polynésie)

Au cours du iie siècle de notre ère, les navigateurs qui colonisèrent la Polynésie orientale arrivèrent de l'ouest avec, dans leur bagage culturel, l'ahu qui existait depuis le iie siècle avant notre ère. Ce terme désignait le tertre de terre ou de pierre, fondation de la maison, dans lequel était enseveli le corps des défunts, ce qui lui conférait un caractère sacré. En Polynésie orientale, le mot ahu fut appliqué à l'espace le plus tabou des sites cultuels. Plate-forme rectangulaire, d'aspect varié selon les îles, parfois même surélevée en gradins atteignant dans certains cas jusqu'à 17 mètres de hauteur, l'ahu s'intégrait à l'une des extrémités des marae dans les îles de la Société et des Tuamotu. Construit de blocs de basalte ou de dalles de corail, il portait les réceptacles (dalles plantées de chant, planches de bois sculpté) qu'investissaient les dieux invoqués lors des cérémonies religieuses. À l'île de Pâques, les espaces cérémoniels se limitaient aux ahu ; ils abritaient des sépultures et les moai, grandes statues d'ancêtres, s'y dressaient.

— Hélène GUIOT

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Écrit par

  • : docteur en préhistoire, ethnologie, anthropologie - UMR 7041, archéologie et sciences de l'Antiquité (MAE - Nanterre)

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Pour citer cet article

Hélène GUIOT. AHU (Polynésie) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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