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12-23 juin 1990

U.R.S.S.. Difficultés pour Mikhaïl Gorbatchev

Le 12, le Parlement de la Fédération de Russie proclame à la quasi-unanimité (907 voix pour, 13 contre et 9 abstentions) la « souveraineté d'État » de la république, la plus grande des quinze républiques soviétiques, à la présidence de laquelle Boris Eltsine, chef de file des réformateurs radicaux, a été élu une semaine plus tôt. Le texte affirme la détermination des députés d'« édifier un État démocratique et de droit », et précise que la Russie « se réserve le droit de sortir librement de l'U.R.S.S. ». Le 13, le Soviet suprême adopte une résolution demandant au Premier ministre, Nikolaï Ryjkov, de réviser son projet de réforme économique d'ici au 1er septembre, lui reprochant notamment de n'envisager ni la suppression des ministères industriels, qui couvrent des branches entières de la production, ni la réduction des dépenses militaires ou de l'aide à certains pays tiers, dont Cuba. Le lendemain, le Parlement repousse à septembre la hausse du prix du pain, que le gouvernement voulait faire appliquer dès l'été.

À partir du 19 est réunie au Kremlin la Conférence des communistes de Russie convoquée pour reconstituer le Parti communiste de la Fédération russe, disparu en 1925. Comme Mikhaïl Gorbatchev subit des attaques de plus en plus vives des conservateurs, il évoque l'hypothèse de son départ du poste de secrétaire général du P.C.U.S., le XXVIIIe congrès étant convoqué pour le 2 juillet. La conférence s'achève, le 23, avec l'élection d'Ivan Polozkov, un des leaders du courant conservateur, par mille trois cent quatre-vingt-seize voix contre mille deux cent cinquante et une, à la tête du Parti communiste de Russie.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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