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4-24 mai 1990

U.R.S.S.. Moscou face à l'indépendantisme balte

Le 4, le Parlement letton, suivant l'exemple de ses deux frères baltes, vote à son tour une proclamation d'indépendance, l'assortissant toutefois prudemment d'une « période de transition » indéterminée. Il propose à Moscou d'engager immédiatement des négociations à ce sujet.

Le 12, les présidents des trois républiques baltes reconstituent le « Conseil de la Baltique » qui avait existé entre les deux guerres. Ils proposent à Mikhaïl Gorbatchev une réunion à quatre et lancent un appel aux participants de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (C.S.C.E.).

Le 14, deux décrets du chef de l'État soviétique déclarent illégales les proclamations d'indépendance de l'Estonie et de la Lettonie. Le lendemain, des manifestants anti-indépendantistes tentent d'occuper les parlements de Riga et de Tallinn, faisant ainsi croître la tension dans les deux républiques.

Le 23, le Parlement lituanien accepte, par soixante-quatorze voix contre quinze et dix abstentions, de suspendre les lois découlant de la déclaration d'indépendance du 11 mars, mais non la déclaration elle-même.

Le 24, Nikolaï Ryjkov, Premier ministre, juge insuffisante cette offre, tandis que Mikhaïl Gorbatchev propose pour sa part un compromis : l'indépendance de la Lituanie pourrait être effective « d'ici à deux ans », si son parlement consentait à geler la proclamation du 11 mars.

— Universalis

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