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VALENCE UNIVERSITÉ DE

C'est à la demande des autorités laïques, désireuses de doter d'un centre de formation intellectuelle la partie méridionale du royaume d'Aragón, que fut créée l'université de Valence, favorisée de surcroît par l'attitude intéressée du clergé. Les clercs du diocèse de Valence acceptaient, en effet, fort mal les privilèges et le monopole qu'avait accordés le roi Jacques II à l'université de Lérida ; voulant maintenir le contrôle qu'ils exerçaient jusque-là sur l'enseignement dispensé dans les écoles, ils soutinrent toute manœuvre dirigée contre les maîtres de Lérida.

Malgré l'insistance de la ville, dont les jurats furent excommuniés en 1374 par l'évêque pour avoir chargé un bachelier d'enseigner hors du cadre traditionnel, les projets élaborés depuis le xiiie siècle demeurèrent vains jusqu'à la fin du xive. C'est à partir de 1389 que fut régulièrement dispensé l'enseignement des arts libéraux ; un accord passé, en 1412, entre la ville et le chapitre cathédral permit l'établissement d'une véritable faculté des arts, où se développèrent rapidement les disciplines humanistes. Il fallut cependant attendre 1500 pour qu'une université complète fût organisée par concession d'Alexandre VI. Outre les études traditionnelles de théologie, de droit et de médecine, la nouvelle université fut dès sa naissance vouée à l'enseignement des lettres grecques et latines.

— Jean FAVIER

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Écrit par

  • : membre de l'Institut, directeur général des Archives de France

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Jean FAVIER. VALENCE UNIVERSITÉ DE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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