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SEXUALITÉ DES VÉGÉTAUX

Rudolph Jacob Camerarius avait démontré dans De Sexu plantarum epistola, publiée en 1694, que les étamines et le pistil étaient les organes sexuels mâles et femelles des plantes à fleurs. Pourtant, le rôle exact de ces structures, et notamment du pollen, ne fut pas élucidé pendant un siècle et demi. Il revenait à un botaniste de vocation, quoique sans formation universitaire, l'Allemand Wilhelm Friedrich Benedict Hofmeister (1824-1877), de décrire les événements cytologiques de la sexualité végétale : fécondation, par le tube pollinique (mâle), d'une cellule (femelle) située dans une structure nommée sac embryonnaire au sein d'un organe appelé ovule (quoique sans homologie avec la cellule reproductrice femelle des animaux). L'œuf fécondé qui en résulte se divise ensuite et devient ainsi l'embryon végétal (que l'on trouvera dans la graine, issue elle-même de l'organe ovulaire).

Appliquant aux Cryptogames vasculaires et aux Muscinées la méthode d'observation du devenir de la cellule-œuf après fécondation, il élucide la question de l'alternance de générations (prothalle, sporophyte) chez les plantes sans fleurs et rassemble toutes ses observations dans Vergleichende Untersuchungen, publié en 1851. L'évolution de la sexualité dans le règne végétal devenait alors analysable car les observations fondamentales de Hofmeister furent transposées à l'étude des algues par le Français Gustave Thuret, dans le cas du fucus (1853), et par l'Allemand Nathanaël Pringsheim (1869), chez d'autres espèces. La sexualité végétale était désormais démontrée.

— Didier LAVERGNE

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Didier LAVERGNE. SEXUALITÉ DES VÉGÉTAUX [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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