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RÉFLEXES CONDITIONNÉS

En étudiant les facteurs du déclenchement des sécrétions digestives, le physiologiste russe Ivan Petrovitch Pavlov (1849-1936) a montré que, en plus des réflexes simples (dits absolus et qualifiés plus tard d'innés) et des actions sensorielles (vue, odeur de l'aliment) induites par le repas, des stimulations initialement sans rapport (sonores, tactiles) peuvent devenir actives, c'est-à-dire provoquer la sécrétion digestive étudiée. Ce mécanisme acquis définit les « réflexes conditionnés », dont la mise en évidence restera associée au « chien de Pavlov », porteur d'une canule (salivaire, pancréatique...) et entraîné à répondre aux stimulations appliquées par l'expérimentateur.

Cette découverte a été saluée comme une avancée dans la compréhension des mécanismes de l'activité nerveuse supérieure. Elle montrait, en effet, que des processus de réponse autres que ceux qui sont réglés par la « logique câblée » des voies réflexes peuvent conduire à l'apprentissage de nouvelles réactions, que le psychisme peut être modifié par l'acquis et qu'il existe dans le système nerveux central des processus de plasticité qui permettent des adaptations tout au long de l'existence. Ce que Pavlov exprimait en disant : « La vie des êtres supérieurs est l'histoire de la production continuelle et de l'usage incessant de ces nouvelles combinaisons... »

— Henri Maurice BRUGÈRE

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Henri Maurice BRUGÈRE. RÉFLEXES CONDITIONNÉS [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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