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PHOTOGRAPHIE Matériels de traitement numérique

Les matériels de traitement pré-numérique des images sont apparus avec le premier appareil photographique vidéo-analogique, le Mavica, présenté par Sony en 1981. Cet appareil, considéré à tort comme le premier appareil photographique numérique, était muni d'un capteur CCD (charge coupled device) et enregistrait des images analogiques (et non pas encore numériques) sur un nouveau support, une disquette magnétique miniature. Les premiers appareils photographiques véritablement numériques ont été commercialisés en 1988 au Japon (Fuji DS-1P).

Les scanners à plat, les logiciels, les graveurs de CD et les imprimantes en couleurs se sont démocratisés ; les prix sont devenus accessibles à tous les amateurs avertis, leur donnant la possibilité d'analyser, de stocker et de tirer les images en qualité photographique sur du papier à jet d'encre. Les professionnels de l'image, malgré leurs réticences vis-à-vis de ces nouvelles technologies encore mal connues et mal maîtrisées, n'ont pas été oubliés. Pour répondre aux attaques lancées contre les procédés analogiques vidéo considérés de qualité médiocre, les fabricants leur ont proposé des stations de numérisation des films et des diapositives avec transfert sur CD-ROM au format photo CD (format de fichier numérique de haute qualité avec compression des données mais sans pertes d'informations). Ce procédé, développé en 1990 par Philips et Kodak, a été accompagné par la mise au point du premier CD-ROM-XA (eXtended architecture, architecture étendue) multisessions en écriture. Les professionnels sont passés, à la fin du xxe siècle, au tout numérique : appareils reflex, station de traitement des images, stockage sur CD et sur Internet. Les laboratoires de façonnage industriels et les mini-laboratoires (« minilabs »), assurant les différentes étapes de traitement des films argentiques pour leurs clients, ont investi dans des équipements numériques afin de proposer de nouveaux services pour répondre aux besoins du public. Les fabricants d'appareils photographiques ont mis sur le marché des appareils numériques de hautes performances (capteurs matriciels avec des résolutions supérieures à 2 mégapixels pour les amateurs et 16 mégapixels et plus pour les professionnels) à des prix accessibles. Ces images numériques, codées en binaire, sont comprises par les ordinateurs et peuvent donc être traitées, manipulées, agrandies automatiquement ou manuellement sur des équipements spécialisés ou des ordinateurs de plus en plus sophistiqués.

Les équipements des amateurs

L'appareil photographique numérique n'utilise plus de film comme surface sensible mais un capteur monochrome, de type CCD (charge coupled device) ou CMOS (complementary metal oxide semiconductor), équipé de filtres couleurs généralement rouge (R), vert (V) et bleu (B) [cf. photographie -Appareils photographiques numériques]. Il possède de nombreux avantages de par ses caractéristiques, comme son ordinateur embarqué avec son ou ses processeurs qui permettent de traiter rapidement les fichiers images de plus en plus lourds.

L'imprimante à jet d'encre est l'alliée indispensable de l'appareil photographique numérique. Elle peut être connectée à un ordinateur, qui utilise un logiciel d'édition et de retouche photographique, ou accepter directement les cartes mémoires des appareils photographiques grâce à un lecteur intégré.

Le scanner à plat prend également une place de choix pour l'analyse (numérisation) d'un document à insérer dans un texte ou l'analyse et le tirage de photographies. Tous ces documents ou images peuvent être gravés sur CD. Le choix de la résolution optique est important : un minimum de 300 DPI (dot per inch) ou PPP (points par pouce) pour un original de 10 cm de largeur est recommandé. La densité optique devra être voisine[...]

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Écrit par

  • : enseignant à l'École nationale supérieure Louis-Lumière, spécialiste des systèmes et produits numériques et argentiques

Classification

Pour citer cet article

André CHABANETTE. PHOTOGRAPHIE - Matériels de traitement numérique [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Photographie numérique : tireuse laser - crédits : Encyclopædia Universalis France

Photographie numérique : tireuse laser

Photographie numérique : systèmes de reproduction des images numériques sur papier argentique - crédits : Encyclopædia Universalis France

Photographie numérique : systèmes de reproduction des images numériques sur papier argentique

Photographie numérique : système d'exposition VF (<it>vacuum fluorescent</it>) - crédits : Encyclopædia Universalis France

Photographie numérique : système d'exposition VF (vacuum fluorescent)

Autres références

  • DÉTECTEURS DE PARTICULES

    • Écrit par Pierre BAREYRE, Jean-Pierre BATON, Georges CHARPAK, Monique NEVEU, Bernard PIRE
    • 10 978 mots
    • 12 médias
    Les détecteurs à visualisation permettent de matérialiser les trajectoires de particules ionisantes et de les photographier ; on peut ensuite procéder à un examen visuel du résultat. Seules les particules chargées sont ionisantes et leur trajectoire peut donc être directement observée. Les particules...
  • ALINARI LES

    • Écrit par Elvire PEREGO
    • 1 435 mots
    • 2 médias

    La révolution du regard et de l'imaginaire engendrée au xixe siècle par l'invention de la photographie, trouve une illustration éclatante dans l'aventure de la dynastie Alinari.

    Fondé entre 1852 et 1954, à Florence, l'atelier Alinari constitue un trésor que les historiens de l'art...

  • ARCHÉOLOGIE (Méthodes et techniques) - L'archéologie aérienne

    • Écrit par Roger AGACHE
    • 6 014 mots
    • 1 média

    Longtemps, archéologues et historiens se sont contentés de demander à la photographie aérienne une image globale, plus complète, plus précise, des monuments ou des sites archéologiques, qui les replace dans leur environnement naturel et humain. Depuis quelques années, le recours à la photo aérienne...

  • ARCHÉOLOGIE SOUS-MARINE

    • Écrit par Patrice POMEY, André TCHERNIA
    • 8 399 mots
    • 5 médias
    ...techniques classiques – triangulation ou visées et mesures de détail –, un temps presque toujours incompatible avec les conditions de la plongée sous-marine. C'est pourquoi la photographie – qui utilise le seul avantage que possède le fouilleur sous-marin par rapport au fouilleur terrestre : la possibilité...
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Voir aussi