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PARSEVAL DES CHÊNES MARC-ANTOINE (1755-1836)

Né le 27 avril 1755 à Rosières aux Salines en Lorraine, Marc-Antoine Parseval des Chênes est issu d'une famille noble et fortunée. Il est le deuxième enfant d'Alexandre de Parseval, sieur des Chêsnes (1718-1786), et de Scholastique Françoise de Chaumont, et le frère aîné de l'académicien François-Auguste de Parseval-Grandmaison (1759-1834). On connaît peu les détails de sa vie. Ardent royaliste, il est arrêté en 1792 et incarcéré à la prison des Carmes, à Paris. Il épouse vers 1795 Ursule Guérillot ; les époux divorcèrent, sans descendance, peu après leur mariage. Parseval publie des poésies hostiles au régime napoléonien, dont une fable intitulée Le Loup et le Conquérant ; ce violent pamphlet contre Napoléon 1er parvient à l'Empereur qui ordonne l'arrestation de son auteur. Prévenu à temps, celui-ci peut fuir la France. Les cinq articles mathématiques écrits par Parseval ont tous été présentés à l'Académie des sciences et publiés ensemble en 1806. Le premier, titré « Mémoire sur la résolution des équations aux différences partielles linéaires du second ordre », date de 1798. Le deuxième, « Mémoire sur les séries et sur l'intégration complète d'une équation aux différences partielles linéaires du second ordre, à coefficients constants », présenté l'an suivant, contient le résultat connu sous le nom de théorème de Parseval, qui relie l'intégrale du produit de deux fonctions à la somme des produits des coefficients des développements en série de ces deux fonctions. Appliquée aux développements en séries trigonométriques introduits par Joseph Fourier quelques années plus tard, cette « formule de Parseval » relie l'intégrale du carré d'une fonction périodique à la somme des carrés de ses coefficients de Fourier. Ce résultat fut rapidement utilisé par Siméon Denis Poisson (1781-1840). Les troisième et quatrième travaux concernent la propagation du son dans l'air et la mécanique des fluides, et le dernier article contient une « Méthode générale pour sommer, par le moyen des intégrales définies, la suite donnée par le théorème de M. Lagrange ». Il inventa un instrument qui fut longtemps employé dans la marine pour les travaux hydrographiques. Parseval meurt le 16 août 1836 à Paris.

— Bernard PIRE

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Écrit par

  • : directeur de recherche émérite au CNRS, centre de physique théorique de l'École polytechnique, Palaiseau

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Pour citer cet article

Bernard PIRE. PARSEVAL DES CHÊNES MARC-ANTOINE (1755-1836) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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