ZODIACALE LUMIÈRE
L'apport des sondes interplanétaires
N'observer que depuis la Terre ou son voisinage constitue une contrainte fort réductrice. L'orbite terrestre, avec sa très faible excentricité, n'apporte aucune possibilité pratique d'exploration radiale ; mais, vu la quasi-absence d'oscillations saisonnières de brillance, elle permet d'attribuer au nuage un degré élevé de symétrie de révolution. Les oscillations résiduelles servent à positionner le nuage par rapport à l'écliptique ; on trouve une inclinaison et un nœud qui rappellent ceux du plan invariable du système solaire.
Deux importants programmes en sondes spatiales ont permis de s'affranchir de la contrainte d'une distance héliocentrique R presque constante mais pas encore de quitter les parages de l'écliptique. Les photopolarimètres embarqués sur les sondes Pioneer-10 et Pioneer-11 ont détecté la lumière zodiacale jusqu'à R ≃ 3 U.A. ; ils ont montré que le Gegenschein, visible même loin de la Terre, provient d'un effet rétrodiffusif intrinsèque des grains – agissant comme des cataphotes –, et non de l'environnement terrestre (M. S. Hanner et J. L. Weinberg, 1973). Les sondes Helios-1 et Helios-2, qui ont exploré la zone 1 > R > 0,3 U.A., ont enregistré (à direction de visée constante) une brillance variant comme R−n, avec n = 2,3 ± 0,05 dans toutes les directions visées, qui excluaient malheureusement l'écliptique (C. Leinert et al., 1981).
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- René DUMONT : astronome de 1er échelon honoraire à l'Observatoire de Bordeaux. lauréat de l'Institut
Classification
Médias