ZODIACALE LUMIÈRE
Émission thermique
L'équilibre thermique de tous les corps solides du système solaire résulte de la réémission dans l'infrarouge de la fraction du flux incident qu'ils absorbent. La détection de cette réémission, beaucoup plus difficile dans le cas de la poussière que dans celui des planètes, resta incertaine ou sporadique jusqu'aux premiers résultats du satellite Iras (Hauser et al., 1984) et ceux des fusées du programme Z.I.P. (Zodiacal Infrared Project ; T. L. Murdock et S. D. Price, 1985). À des longueurs d'ondes variées allant de 10 à 100 μm, l'un et l'autre ont détecté, dans toutes les directions visées, une émission dont la quasi-symétrie solaire et écliptique est aussi évidente que dans le visible ; mais un désaccord d'un facteur presque égal à 2 subsiste entre les intensités d'Iras et celles de Z.I.P. Cette émission constitue, dans le zodiaque et de 10 à 30 μm tout au moins, un sérieux handicap pour l'observation des sources astronomiques. Pour la connaissance des grains et de leur distribution spatiale, en revanche, le grand intérêt de ces mesures thermiques est de donner accès à de nouveaux paramètres : la température d'équilibre des grains (par comparaison des brillances à au moins deux longueurs d'ondes infrarouges) et leur albédo, c'est-à-dire la fraction de flux solaire incident qu'ils diffusent (par comparaison avec la brillance dans le visible) [R. Dumont et A.-C. Levasseur-Regourd, 1988].
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Écrit par
- René DUMONT : astronome de 1er échelon honoraire à l'Observatoire de Bordeaux. lauréat de l'Institut
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Médias