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DEFLANDRE GEORGES (1897-1973)

Micropaléontologiste français. Professeur, puis directeur du laboratoire de micropaléontologie de l'École pratique des hautes études de Paris.

D'abord botaniste, plus précisément algologiste, Deflandre publie, dès 1923, un certain nombre de notes sur les algues françaises dans le Bulletin de la Société botanique de France. En 1916, il soutient une thèse de doctorat d'université à Paris sur le genre Trachelomonas Ehr. Il poursuivra quelques années encore ses travaux sur les algues ; mais, à partir de 1928, son entrée à l'Institut de paléontologie du Muséum d'histoire naturelle de Paris change l'orientation de ses recherches. Il publie cette même année un répertoire des protistes nouveaux dans les Annales de protistologie. En même temps, sa grande expérience du microscope le conduit à rédiger un chapitre consacré à la microscopie dans l'Encyclopédie Le Chevallier.

En 1930, c'est un micropaléontologiste à part entière : ses travaux concernent les silicoflagellés, les sulfobactéries, les péridiniens, les flagellés fossiles de la craie et des silex, sur lesquels il publie en 1936 une étude approfondie. Il s'intéresse également aux pollens des conifères, au microplancton, etc.

Dans un petit ouvrage de vulgarisation paru en 1942 et qu'il intitule La Vie créatrice de roches, Georges Deflandre, qui est maître de recherches au C.N.R.S., ouvre l'une des voies nouvelles de la géobiologie en démontrant l'importance des micro-organismes dans la genèse des roches sédimentaires : pétroles et charbons bien sûr, mais aussi craies et calcaires, silex, tripolis et jaspes...« Ce n'est pas sans un certain vertige, dit-il, que l'esprit aborde simultanément les deux notions d'infinie petitesse et d'incommensurable quantité qui s'attachent à toutes ces roches bâties par des légions de protistes. »

En 1943, lors d'un compte rendu à la Société géologique de France, il propose la constitution d'un fichier micropaléontologique général. Ce fichier sera publié par le C.N.R.S. à partir de 1944.

En 1952, il rédige le volume consacré aux protistes pour le Traité de paléontologie de J. Piveteau. P.-P. Grassé, la même année, lui demande de traiter le chapitre « Rhizopodes » de son traité de zoologie.

Toujours à la recherche de techniques nouvelles, il prend part aux premiers essais français de microscopie électronique, observant dès 1953 au scanning les coccolithophoridés de la craie. Ayant participé aux nombreuses discussions sur la « parataxinomie » et sur la nomenclature zoologique, il fera paraître en 1961 un catalogue des taxons introduits dans la systématique.

Sa femme, Marthe Deflandre-Rigaud, docteur de l'Université en 1961, après avoir soutenu une thèse sur les sclérites d'holoturides fossiles, participera à la plupart de ses dernières publications, en particulier à la seconde édition du fichier micropaléontologique du C.N.R.S.

— Michèle LE GOAZIGO

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Michèle LE GOAZIGO. DEFLANDRE GEORGES (1897-1973) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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