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GÉNIE MILITAIRE

L’École du génie

Héritière de l'École royale du génie de Mézières, l'École du génie (EG), anciennement appelée École supérieure et d’application du génie, est implantée à Angers. Elle a pour mission de former les personnels de l'armée de terre aux métiers et à la culture d'arme du génie, mais aussi les personnels civils de la Défense et d'autres ministères ainsi que des officiers et des sous-officiers d'autres armes et armées, français et étrangers.

Dans le domaine du combat, l’École du génie forme les officiers et les sous-officiers à leurs fonctions de commandement, puis leur assure une spécialisation (déminage, plongée en site aquatique, électromécanique, traitement de l'eau, distribution d'énergie...). Elle dispense également une instruction au profit des militaires du rang dans les domaines du traitement de l'eau, de l'électromécanique appliquée, et dans des techniques d'infrastructure (plomberie, électricité, charpente...).

L’École du génie a acquis une réputation mondiale dans le domaine de l'instruction au déminage. Son département national de déminage humanitaire est en effet considéré comme l'un des meilleurs qui soit par la qualité de son enseignement et le développement d'outils pédagogiques, notamment une base de données sur les mines considérée comme une référence mondiale. L’École du génie voit également son expertise reconnue dans les domaines du traitement de l'eau et de la distribution d'énergie. Elle seule, en effet, forme les personnels des armées aux techniques de traitement de l'eau et dispose de la totalité des matériels disponibles dans ce domaine. Elle assure également l'instruction des électromécaniciens de l'armée de terre.

Dans le domaine de l'infrastructure, l'École du génie forme des ingénieurs et des techniciens qui, dans le cadre de la maîtrise d'ouvrage publique et de la maîtrise d'œuvre, sont en mesure d'agir comme conseillers du commandement en matière d'infrastructure et de stationnement des forces. L'enseignement est assuré par un corps professoral militaire et civil, expérimenté et qualifié, issu des grandes écoles d'ingénieurs ou d'architectes. Les disciplines enseignées recouvrent l'ensemble des sciences de l'ingénieur du bâtiment. Le tout est complété par la connaissance des règles de marché public et d'administration et par une formation opérationnelle dense afin de donner à l'ingénieur militaire la meilleure aptitude à remplir sa mission au sein des états-majors des forces projetées en opération.

D'autres pays disposent également d'une école de formation du génie. Citons la Royal School of Military Engineering créée en 1812 et implantée à Chatham pour les sapeurs britanniques, la Pionierschule fondée en 1956 et située à Ingolstadt pour les Allemands, l'US Army Engineer School datant de 1778 et située à Fort Leonard Wood (Missouri) pour les Américains, et l'Academia de los Ingenieros créée en 1803 et implantée à Hoyo de Manzanares (région de Madrid) pour les Espagnols.

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Écrit par

  • : lieutenant-colonel, spécialiste en communication et relations publiques

Classification

Pour citer cet article

Patrice VENTURA. GÉNIE MILITAIRE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Télégraphie militaire - crédits : Hulton Archive/ Getty Images

Télégraphie militaire

Autres références

  • ARÇON JEAN-CLAUDE ÉLÉONORE chevalier d' (1733-1800)

    • Écrit par Catherine BRISAC
    • 215 mots

    Originaire de Franche-Comté, le chevalier d'Arçon fréquente l'école du Génie de Mézières en 1753-1754. En 1791, il est promu maréchal de camp, directeur des fortifications de Franche-Comté. Il est membre du Comité national des fortifications. Il émigre en 1792 et revient en France...

  • COEHORN MENNO VAN baron (1641-1704)

    • Écrit par Catherine BRISAC
    • 191 mots

    Néerlandais, Coehorn fut le rival de Vauban tout au long de sa carrière militaire qu'il commença dès 1667. En 1674, au siège de Grave (Brabant occidental), il expérimenta un mortier à grenades, dont il perfectionna le maniement à plusieurs reprises. Après le traité de Nimègue (1678), il s'employa...

  • CORMONTAINGNE LOUIS-CHARLES DE (1695-1752)

    • Écrit par Catherine BRISAC
    • 246 mots

    Ingénieur militaire. Né à Strasbourg, Louis-Charles de Cormontaingne participe dès 1713 aux sièges de Landau et de Philippsbourg. Pendant les campagnes d'Allemagne menées dans le cadre de la guerre de Succession de Pologne (1733-1738), il prend part à de nombreux sièges. En 1744, il est nommé directeur...

  • ÉQUIPAGE

    • Écrit par Jean DELMAS
    • 474 mots

    Si l'équipage est, dans la marine, l'ensemble des officiers et marins embarqués sur un navire et inscrits au rôle, dans l'armée de terre l'expression « équipage » désigne un ensemble de matériels et de véhicules de transport réunis dans un but bien déterminé. On distinguait autrefois de nombreux équipages...

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Voir aussi