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FLASH-BACK, cinéma

Figure narrative permettant, dans le cours d'un récit cinématographique, de traduire le retour en arrière ou le rappel d'un événement passé. Le terme français maintenant recommandé est « retour en arrière ». Les moyens utilisés dans ce but sont assez variés. Le cinéma muet se contentait d'un intertitre indiquant, par exemple, « Six mois avant » ; le procédé le plus classique est le fondu, ou l'une de ses variantes (fondu au noir, plus rarement fondu enchaîné). D'autres moyens de transition ont encore été utilisés : citons, dans Ivan le Terrible de S. M. Eisenstein, les plans de fumées, filmés à l'envers, qui encadrent l'épisode de la jeunesse d'Ivan, et n'ont d'autre fonction que de signifier le changement d'époque.

Lorsque le rappel du passé intervient fréquemment dans un film, un motif musical propre peut lui servir de support ou d'introduction. Dans les films récents, il arrive de plus en plus fréquemment que le retour en arrière ne soit pas signalé comme tel. Des films entiers vont même jusqu'à mettre sur le même plan passé et présent : ainsi de Je t'aime, je t'aime (1968) d'Alain Resnais, ou encore, du même réalisateur, de Providence (1976), où le mouvement entre passé et présent se confond avec l'univers imaginaire du personnage principal, le romancier Clive Langham.

— Jean-Louis COMOLLI

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Pour citer cet article

Jean-Louis COMOLLI. FLASH-BACK, cinéma [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • CITIZEN KANE, film de Orson Welles

    • Écrit par Michel MARIE
    • 934 mots
    • 2 médias
    Le récit en flash-blacks permet de cerner par touches successives la personnalité complexe d'un homme de pouvoir, à travers son enfance, la relation avec sa mère, son tuteur, ses amis, ses deux épouses, sa profession, son goût pour la politique et son délire de possession. Charles F. Kane est un capitaliste...
  • L'HOMME DE FER, film de Andrzej Wajda

    • Écrit par Kristian FEIGELSON
    • 818 mots
    • 1 média
    ...sans vraiment marquer les limites entre la fiction et le documentaire. Le film est constitué pour un quart de documents tournés au moment des grèves. L'utilisation fréquente du flash-back lui confère un aspect kaléidoscopique. Wajda revient sur l'histoire de la Pologne des trente dernières années, mélangeant...
  • L'HOMME QUI TUA LIBERTY VALANCE, film de John Ford

    • Écrit par Jacques AUMONT
    • 959 mots
    Le film adopte une tonalité réflexive, sur plusieurs plans. La structure en flash-back, banale en elle-même, sert ici à amplifier le renversement du statut des personnages (l'anonyme devient le héros). Les journalistes, qui veulent d'abord la vérité nue, sont finalement convaincus par le politicien...
  • MANKIEWICZ JOSEPH LEO (1909-1993)

    • Écrit par Alain GAREL
    • 1 900 mots
    • 2 médias
    ...outre, la narration repose souvent sur des procédés propres à la narration cinématographique, tel l'arrêt sur image, l'image subliminale, et, surtout, le flash-back. Six films possèdent une structure en flash-back, dont trois multiplient les points de vue, un septième y a longuement recours, et plusieurs...

Voir aussi