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CINNA CNAEUS CORNELIUS (Ier s.)

Personnage qui n'aurait sans doute jamais passé à la postérité s'il n'avait été utilisé par Sénèque dans son traité De clementia pour montrer que l'empereur Auguste savait pardonner. Cnæus Cornelius Cinna, arrière-petit-fils du grand Pompée, prend en effet le parti de Marc Antoine contre Octave, le futur empereur Auguste. Celui-ci ne lui en tient pas rigueur et lui permet de faire carrière ; Cinna complote malgré tout contre l'empereur en l'an 4 et ce dernier, par générosité ou par mesure d'apaisement, le lave de ce crime, lui permettant même d'accéder au consulat en l'an 5. L'histoire de Cinna absous par Auguste est intéressante parce qu'elle n'est pas étrangère à la propagande menée en faveur du pouvoir impérial, dont Sénèque, précepteur de Néron, était un des plus fidèles serviteurs. Grossissant un fait banal, Sénèque l'a utilisé pour glorifier le fondateur de la dynastie julio-claudienne.

— Joël SCHMIDT

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Écrit par

  • : diplômé d'études supérieures d'histoire, directeur de collections historiques

Classification

Pour citer cet article

Joël SCHMIDT. CINNA CNAEUS CORNELIUS (Ier s.) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • CINNA, Pierre Corneille - Fiche de lecture

    • Écrit par Christian BIET
    • 1 072 mots
    ...tragédie de la conjuration » – genre à la mode et discours sur une réalité politique bien présente en ce temps –, doublée d'une tragédie amoureuse : « Cinna conspire contre Auguste et rend compte de sa conspiration à Émilie, voilà le commencement ; Maxime en fait avertir Auguste, voilà le milieu ;...
  • CLÉMENCE, littérature

    • Écrit par Jean MASSIN
    • 700 mots

    Décidant en dernier recours du sort d'un condamné, le prince a toujours la partie belle ; s'il laisse faire son office au bourreau, on s'incline devant sa justice et on célèbre son obéissance, peut-être douloureuse, au devoir et à la raison d'État ; s'il fait grâce, on soupçonne parfois avec admiration...