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BERKÉLIUM

Production

Les isotopes légers (de nombre de masse 243 et 246) sont préparés par bombardement de cibles appropriées (américium ou curium) par des ions accélérés (particules alpha en particulier).

L' isotope 247 est obtenu par l'intermédiaire de 247Cf, qui se désintègre par capture électronique avec une demi-vie de 2,5 heures. Cet élément est lui-même produit en irradiant du curium 244 avec des particules alpha, mais la quantité accumulée est très faible en raison de sa courte durée de vie.

Les isotopes lourds sont produits plutôt par irradiation prolongée de plutonium, américium ou curium dans des flux très élevés de neutrons. Ainsi la séquence de captures radiatives de neutrons (n,γ) suivie de décroissance β- aboutit à 249Bk en partant de 243Am.

C'est ainsi que dans le flux très élevé qui accompagne une explosion thermonucléaire, l'isotope 249Bk peut être produit. Il a été identifié pour la première fois au cours de l'analyse des débris d'un test thermonucléaire (Mike, novembre 1952) :

Malheureusement, le nucléide 249Bk possède une grande section efficace de capture radiative (n,γ), 1 100 barns au lieu d'une centaine pour les isotopes voisins, de sorte qu'il est très rapidement transformé par le flux de neutrons en 250Bk. Ce dernier a une demi-vie très courte (3,2 h) et se désintègre en 250Cf, finalement obtenu plus facilement que 249Bk. On produit donc moins facilement les isotopes les plus courants du berkélium que ceux de ses voisins 96Cm et 98Cf.

— Marc LEFORT

— Monique PAGÈS

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Marc LEFORT et Monique PAGÈS. BERKÉLIUM [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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