Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

SPERANDIO SAVELLI DE MANTOUE dit (1425 env.-env. 1495)

Fils d'un orfèvre de Mantoue, Sperandio doit surtout sa réputation à son activité de médailleur. Le peu que l'on sait de sa vie nous le montre comme un artiste besogneux, chargé d'une famille qu'il qualifiait lui-même d'inutile, contraint, pour survivre, de quémander les bonnes grâces des princes et passant d'ailleurs d'un protecteur à l'autre sans beaucoup de scrupules. On le trouve ainsi successivement au service d'Hercule Ier d'Este, duc de Ferrare, de Francesco Sforza à Milan, de Carlo Manfredi, seigneur de Faenza, puis de son rival, Galeotto Manfredi (1476-1477), de Jean II Bentivoglio, seigneur de Bologne (à partir de 1478) et peut-être, tout à la fin de sa vie, de François Gonzague, marquis de Mantoue. Sans doute séjourna-t-il aussi à Padoue, à Urbin et à Venise. Occasionnellement, Sperandio fit sans doute œuvre de peintre et plus régulièrement de sculpteur ; c'est à Bologne que se trouvent ses deux réalisations les plus importantes, le mausolée d'Alexandre V (église San Francesco, 1482) et le portail de la « Santa », remarquable ensemble décoratif en terre cuite malheureusement mutilé en 1944. Parmi ses médailles, on retiendra surtout la série des personnages illustres de la cour de Ferrare et celle en l'honneur du marquis de Mantoue, « vainqueur » des Français à Fornoue, avec la légende « Ob restitutam Italiae libertatem » (« Pour la liberté rendue à l'Italie »), sans doute sa dernière œuvre. Parmi les plaquettes, seule La Flagellation (cabinet des Médailles, Paris) porte sa signature.

— Jean-René GABORIT

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : conservateur général chargé du département des Sculptures, musée du Louvre

Classification

Pour citer cet article

Jean-René GABORIT. SPERANDIO SAVELLI DE MANTOUE dit (1425 env.-env. 1495) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • MÉDAILLE

    • Écrit par Josèphe JACQUIOT
    • 3 625 mots
    ...nombreux. Tous ces graveurs, comme leur maître, étaient peintres, et certains, sculpteurs, tels Francesco Laurana, Antonio Pollaiuolo, Andrea Della Robbia, Sperandio, qui mérite une mention particulière comme auteur d'un grand nombre de médaillons d'une facture admirable. Un nombre important de médailles du...