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Propulsion et armes nucléaires

La propulsion et l'armement sont deux applications militaires importantes de la maîtrise de l'énergie nucléaire.
Comme les États-Unis, la Russie, le Royaume-Uni et la Chine, la France possède une flotte à propulsion nucléaire. Douze réacteurs sont utilisés : deux sur le porte-avions Charles-de-Gaulle ; une chaudière dans chacun des six sous-marins nucléaires d'attaque (S.N.A.) et des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (S.N.L.E.).
La mobilité, l'autonomie et l'endurance des sous-marins sont accrues par l'utilisation de ces chaudières nucléaires. Alors que les moteurs classiques utilisent l'air comme comburant, le réacteur nucléaire fait appel à son seul combustible. De plus, la chaudière est aisément refroidie par l'eau de mer environnante.
Le réacteur nucléaire embarqué fonctionne selon le même principe que celui d'une centrale nucléaire. La vapeur produite entraîne les alternateurs qui produisent l'énergie électrique nécessaire aux installations de bord et au moteur principal, lequel actionne les hélices. La chaufferie nucléaire est confinée dans un compartiment indépendant strictement surveillé et protégé.
Autonome et discret, un sous-marin nucléaire lanceur d'engins, armé de plusieurs têtes nucléaires, assure en permanence la force de dissuasion nucléaire française. Il exploite l'endurance en plongée que lui procure son autonomie en énergie. Il peut demeurer dissimulé dans les océans durant des mois sans refaire surface. Les sous-marins nucléaires d'attaque assurent quant à eux des missions de surveillance et de protection rapprochée (entre autres pour les S.N.L.E., porte-avions...).
La composante d'attaque aéroportée, mise en œuvre depuis le sol ou le porte-avions, est un complément essentiel à la force de frappe nucléaire des sous-marins.