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Mur d'Hadrien

C'est au cours de sa visite d'inspection de la frontière de Bretagne, en 120, que l'empereur Hadrien donna l'ordre de construire un mur défensif contre les incursions des tribus pictes de Calédonie, la partie nord de l'île.
Coupant l'île en deux dans sa partie la plus étroite, cet ouvrage long de 120 kilomètres reprenait, en les systématisant, les principes de défense du limes mis au point sur la frontière de Germanie.
Construit en pierre, le mur, couronné d'un chemin de ronde, devait avoir une hauteur d'environ 6 mètres pour une épaisseur de 3.
Du côté nord, à moins que le relief n'en dispense, il était complété par un fossé d'environ 3 mètres de profondeur pour une largeur de 8.
Tous les miles romains, soit 1 500 mètres environ, des portes bastionnées abritant en permanence une trentaine d'hommes renforçaient le mur. Entre chaque bastion, deux tours de guet, occupées par des auxiliaires, étaient construites sur le rempart.
Ce dispositif était complété par une vingtaine de forts proches ou solidaires du mur, prévus chacun pour l'entretien d'une cohorte de cinq cents hommes.
Preuve que le danger ne devait pas venir seulement du nord, le mur fut lui-même doublé au sud par un vallum, fossé de 6 mètres de largeur et de 3 mètres de profondeur encadré, par deux parapets produit par son excavation.
Ce sont les légionnaires romains qui construisirent le mur, comme en témoignent les marques de différentes unités gravées sur de nombreuses pierres. Achevé pour l'essentiel en 128, le mur d'Hadrien connut de multiples attaques au cours des siècles suivants. Les derniers soldats romains l'évacuèrent au tout début du Ve siècle.