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Les jeux romains

Les Romains ont repris des Étrusques et des Campaniens les combats de gladiateurs, jeux funéraires sacrés qui avaient remplacé les sacrifices humains.
Introduits à Rome en 264 avant J.-C., les jeux se déroulent à partir du Ier siècle dans un édifice spécial, l'amphithéâtre, double théâtre accolé construit d'abord en bois. Pompéi se dote du premier amphithéâtre en pierre, vers 70 avant J.-C. Inauguré en l'an 80 de notre ère, le Colisée, offert par l'empereur à la plèbe de Rome, est le plus grand amphithéâtre de l'Empire.
Formés dans le ludus, une caserne souvent proche de l'amphithéâtre, les gladiateurs étaient des esclaves ou des hommes libres, achetés par un entraîneur, le laniste.
Le spectacle se déroulait selon un programme précis : le matin, venationes, luttes contre des animaux sauvages ; à midi, exécution de condamnés ; l'après-midi, clou du programme, les munera, combats de gladiateurs. Ces derniers étaient équipés selon des codes précis.
Au rétiaire, armé d'un filet et d'un trident et seulement protégé par le galerus (une épaulière), on opposait le secutor, lourdement armé.
Coiffé du galea, casque à rebords muni d'une visière percée de trous, le thrace, portant toujours deux jambières, maniait la parma, un petit bouclier, et la sica, une courte épée recourbée. Il affrontait homoplaque ou mirmillon au large bouclier, le scutum.
Au son des tambours et des buccins, les duels se déroulaient sous la direction d'un arbitre. La plupart du temps épargné, le vaincu était parfois égorgé, sur décision de l'organisateur des jeux, avec l'approbation du public.
Modèle des hippodromes romains, le Circus Maximus de Rome avait une arène de 570 mètres de longueur, divisée par un mur central, la spina, délimité par des bornes et surmonté d'un obélisque. Ses gradins pouvaient accueillir cent cinquante mille spectateurs. Les courses hippiques sont encore plus appréciées à Constantinople, qui en organisera jusqu'au XIIIe siècle.
L'empereur, depuis sa loge, présidait les jeux, entouré des dignitaires. À son signal, les cochers lançaient leurs quadriges dans une course effrénée pour sept tours de piste. Soutenu par des factions rivales, chaque écurie portait une couleur distincte. La course achevée, le vainqueur, après avoir reçu une couronne et des palmes, était porté en triomphe.