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La magie des hiéroglyphes

Dès l'Ancien Empire, les hiéroglyphes sculptés en bas-relief et peints de couleurs vives, à l'exemple de la stèle de Néfertiabet, sont ordonnés de façon à révéler des lignes directrices selon une rigueur géométrique. Au Nouvel Empire, la dimension monumentale des hiéroglyphes se manifeste dans l'architecture du temple d'Hathor, où les reliefs sculptés rivalisent avec des statues colossales. La technique du relief en creux permet de produire des effets d'ombre facilitant la lecture des idéogrammes ou phonogrammes en plein soleil. Également ornés de hiéroglyphes, les obélisques dressés entre monde terrestre et univers céleste symbolisent l'élévation vers les dieux. L'union de l'écrit et de l'image est aussi la source d'un style naturaliste, où l'expression du mouvement devient prépondérante, comme en témoigne la fresque du tombeau de Nebamon. Au contraire, la stèle d'un harpiste chantant un hymne au soleil atteste le souci d'une composition hiératique où l'écriture, les symboles et les figures forment une unité indissociable.