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8-23 mai 2018

États-Unis - Iran. Retrait de l’accord sur le nucléaire iranien

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Le 8, le président Donald Trump annonce le retrait unilatéral de son pays de l’accord de juillet 2015 sur le programme nucléaire iranien, qui restreignait drastiquement le développement de celui-ci et le soumettait au contrôle de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) en échange d’une levée progressive des sanctions internationales à l’encontre de Téhéran. La volonté du président Trump de réécrire profondément le « pire accord », selon lui, jamais signé par Washington, s’est heurté au refus des autres signataires – les quatre autres membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, l’Allemagne et l’Iran. Donald Trump promet d’« imposer le plus haut niveau de sanctions économiques » à l’Iran et menace de rétorsion les entreprises qui continueront de commercer avec Téhéran. Le président iranien Hassan Rohani menace de relancer le programme d’enrichissement d’uranium, à l’issue d’une période de consultation avec les autres signataires de l’accord. Les jours suivants, certains conservateurs iraniens dénoncent la « naïveté » du président modéré et exigent la sortie du pays de l’accord de juillet 2015.

Le 13, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif entame à Pékin une tournée de rencontres avec les autres signataires de l’accord. Le 14, il se rend à Moscou, puis le 15 à Bruxelles.

Le 21, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo présente une liste de douze exigences auxquelles l’Iran est sommé de se soumettre pour échapper aux sanctions américaines « les plus dures de l’histoire ». En plus de la réduction de ses activités nucléaires et balistiques, Washington entend imposer à Téhéran un abandon de son influence régionale au Liban, en Irak et en Syrie.

Le 23, le guide suprême iranien Ali Khamenei répond aux exigences américaines en formulant sept conditions au maintien de son pays dans le traité de juillet 2015. Il exige notamment de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni qu’ils poursuivent leurs achats de pétrole iranien et qu’ils ne cherchent pas à rouvrir des négociations sur le programme iranien de missiles balistiques ni sur la politique régionale de Téhéran.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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