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7 janvier 1982

Brésil. Coup de frein des militaires au processus de démocratisation

Le 7, le Congrès adopte définitivement un train de mesures proposées le 25 novembre 1981 par le président Figueiredo pour modifier le mécanisme des élections. Ces dispositions, qualifiées par l'opposition de « coup de poignard contre l'ouverture politique », devraient permettre au Parti démocratique et social (P.D.S.), formation dépendant des militaires au pouvoir, de conserver la majorité aux élections générales prévues pour le 15 novembre et destinées à renouveler les gouverneurs des vingt-trois États, la Chambre des députés, le Sénat, les parlements locaux, les conseils municipaux et les maires. En effet, le pacote (« paquet », nom par lequel les Brésiliens désignent les restrictions électorales) prévoit en particulier que l'électeur n'aura le droit de voter que pour les candidats d'un seul et même parti. Le P.D.S., très bien implanté au niveau municipal, pourra ainsi faire élire automatiquement la majorité de ses candidats aux autres échelons, où les sondages prévoyaient une victoire de l'opposition. Ayant ainsi acquis une majorité parlementaire confortable, il pourra désigner, à la fin de 1984, le candidat choisi par les militaires pour succéder au général Figueiredo puisque le président de la République est élu par un collège de députés et de sénateurs. Pour lutter contre les effets de cette réforme électorale, les deux principaux partis d'opposition, le Parti du mouvement démocratique brésilien (P.M.D.B.) et le Parti populaire (P.P.) ont décidé de tenter de former un front unique lors des élections du 15 novembre.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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