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6-26 avril 2005

Côte d'Ivoire. Signature d'un accord de paix

  • Article mis en ligne le

Le 6, à Pretoria (Afrique du Sud), les protagonistes de la crise ivoirienne – le président Laurent Gbagbo, le chef de la rébellion Guillaume Soro, le chef de l'opposition Alassane Ouattara, l'ancien président Henri Konan Bédié et le Premier ministre de transition Seydou Diarra – signent un « communiqué de fin de guerre », sous l'égide du président sud-africain Thabo Mbeki, qui fait office de médiateur. Depuis septembre 2002, le nord du pays est occupé par la rébellion des Forces nouvelles, à la suite de l'échec d'une tentative de coup d'État contre le président Gbagbo. L'accord prévoit la fin immédiate et définitive des hostilités ainsi que la reprise du processus de désarmement et de cantonnement des Forces nouvelles et des milices gouvernementales. Un « plan de sécurité » doit permettre le retour dans le pays de tous les acteurs de la crise vivant en exil.

Le 13, après consultation de l'Union africaine et de l'O.N.U., Thabo Mbeki informe les signataires de l'accord de sa décision concernant la candidature d'Alassane Ouattara à l'élection présidentielle prévue en octobre et le problème de la nécessaire révision de la Constitution qu'elle pose: il demande au Conseil constitutionnel d'« accepter l'éligibilité des candidats qui seront présentés par les partis politiques signataires de l'accord de Linas-Marcoussis » de janvier 2003; à cet effet, il demande au président Gbagbo de « donner force de loi à [cette] décision », afin de contourner l'obstacle d'une révision constitutionnelle.

Le 26, le président Gbagbo, dans une allocution télévisée, déclare accepter la candidature d'Alassane Ouattara à l'élection présidentielle.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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