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5-27 août 1987

Amérique latine - États-Unis. Adoption d'un plan de paix pour l'Amérique centrale

Le 5, la Maison-Blanche présente un « plan de paix » pour le Nicaragua, élaboré avec le concours de Jim Wright, président démocrate de la Chambre des représentants. Ce plan, assez contraignant pour les sandinistes au pouvoir à Managua, suppose que le processus de négociations avec la résistance nicaraguayenne soit achevé d'ici au 30 septembre. L'objectif du président Reagan est en réalité de prouver l'intransigeance des sandinistes afin de contraindre l'opposition démocrate à approuver une nouvelle aide de 150 millions de dollars aux rebelles nicaraguayens pour les dix-huit prochains mois.

Le 7, les chefs d'État des cinq pays de l'Amérique centrale (Costa Rica, El Salvador, Guatemala, Honduras, Nicaragua), réunis à Guatemala depuis la veille, refusent d'examiner le plan du président Reagan, mais approuvent une initiative de paix pour l'Amérique centrale, qui reprend l'essentiel du plan élaboré par Oscar Arias, président du Costa Rica. Les chefs d'État de l'isthme demandent en particulier un cessez-le-feu dans les quatre-vingt-dix jours, des élections libres dans chaque pays et l'arrêt de toute aide extérieure aux mouvements de guérilla. Mais ni la Contra nicaraguayenne, ni les rebelles salvadoriens, ni Washington ne sont associés à ce plan de paix qui suscite le scepticisme des observateurs.

Le 27, Ronald Reagan reçoit à Los Angeles des dirigeants civils et un militaire de la Contra : il leur promet d'assurer à la résistance nicaraguayenne des crédits « adéquats » jusqu'à la conclusion d'un cessez-le-feu et à la mise en œuvre de la démocratisation promise par Managua.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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