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5-23 avril 2005

Japon - Chine. Tensions liées à la version révisée de l'histoire dans les manuels scolaires japonais

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Le 5, le ministère japonais de l'Éducation approuve les nouveaux manuels scolaires destinés aux lycéens, qui n'emploient pas le terme « invasion » pour évoquer la guerre d'expansion menée par le Japon en Asie dans les années 1930, et qualifient d'« incident » le massacre de Nankin qui a fait trois cent mille victimes chinoises en 1937. Cette version révisée de l'histoire continue d'attirer les critiques de Pékin et de Séoul. Par ailleurs, des différends territoriaux qui attisent les rancœurs opposent toujours ces deux capitales à Tōkyō.

Les 9 et 10, des manifestations antijaponaises se déroulent à Pékin et dans d'autres grandes villes chinoises sans que la police intervienne. L'ambassade du Japon dans la capitale est notamment la cible des manifestants. La condamnation des manuels scolaires japonais se double d'une protestation contre la volonté nippone d'obtenir un siège de membre permanent au Conseil de sécurité de l'O.N.U.

Le 13, Pékin qualifie de « grave provocation » la décision du gouvernement japonais d'accorder des droits de forage à des compagnies pétrolières dans une zone de la mer de Chine orientale dont la souveraineté est contestée par la Chine.

Le 17, alors que les manifestations antijaponaises se poursuivent, le ministre japonais des Affaires étrangères Nobutaka Machimura se rend à Pékin pour inciter les autorités à mettre fin à ces manifestations. Pékin réclame à son tour des « excuses ».

Le 22, à Djakarta (Indonésie), à l'occasion du sommet afro-asiatique marquant le cinquantième anniversaire de la conférence de Bandung, le Premier ministre japonais Junichiro Koizumi exprime ses « excuses sincères » pour « les torts et les souffrances » infligés par le Japon aux peuples des nations asiatiques.

Le 23, alors que Pékin montre enfin sa volonté de calmer l'ardeur des manifestants antijaponais, la rencontre à Djakarta, en marge du sommet, entre Junichiro Koizumi et le président chinois Hu Jintao, reste très formelle.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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