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28 janvier 2020

États-Unis - Proche-Orient. Présentation du plan de paix américain pour le Proche-Orient

  • Article mis en ligne le
Présentation du plan de paix américain pour le Proche-Orient, 2020 - crédits : Oliver Contreras/ SIPA

Présentation du plan de paix américain pour le Proche-Orient, 2020

Le président Donald Trump présente le plan de paix pour le Proche-Orient, à la Maison-Blanche, en présence du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou. La veille, il en avait exposé les détails à ce dernier, ainsi qu’à son principal adversaire politique Benny Gantz. Élaboré par Jared Kushner, gendre de Donald Trump, ce plan satisfait les principales revendications territoriales et sécuritaires d’Israël. Il accorde à l’État hébreu la souveraineté sur la vallée du Jourdain, que celui-ci contrôle depuis la guerre de 1967, ainsi que sur les colonies implantées en Cisjordanie depuis cette date. Il confirme le caractère « indivisible » de Jérusalem, reconnue comme capitale d’Israël par Washington en décembre 2017, et rejette la capitale de l’État palestinien, « Jérusalem-Est », au-delà du mur de séparation élevé par les Israéliens. Le territoire très morcelé attribué à l’État palestinien est 30 p. 100 moins étendu que la Cisjordanie de 1967. Sa continuité territoriale repose sur la construction de routes clôturées, de ponts et de tunnels. Le plan exige en outre des Palestiniens qu’ils démilitarisent la bande de Gaza contrôlée par le Hamas, qu’ils renoncent au retour des réfugiés, qu’ils concèdent à Israël le contrôle de leur espace aérien, qu’ils s’interdisent toute procédure devant les juridictions internationales et qu’ils cessent de financer les « terroristes » détenus en Israël ou les familles de « terroristes » morts. En contrepartie, le plan prévoit un financement de 50 milliards au profit de l’État palestinien. Benyamin Nétanyahou annonce aussitôt son intention d’annexer les territoires sur lesquels le plan de paix reconnaît la souveraineté israélienne. L’Autorité palestinienne, qui a rompu tout contact avec Washington depuis la reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l’État hébreu, rejette en bloc le plan américain, tout comme la Jordanie, gardien des lieux saints musulmans de Jérusalem. En revanche, l’Égypte déclare le « prendre en considération », tandis que l’Arabie Saoudite salue les « efforts » américains.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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