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28-31 juillet 1988

Jordanie. Rupture des liens entre Amman et la Cisjordanie

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Le 28, la Jordanie, à la requête de l'O.L.P. qui l'accuse de vouloir renforcer son influence en Cisjordanie, décide d'abandonner son plan de développement économique et social des territoires occupés, lancé en novembre 1986.

Le 30, le roi Hussein de Jordanie dissout l'Assemblée nationale composée à égalité de Jordaniens et de Palestiniens.

Le 31, le souverain hachémite annonce la rupture des « liens légaux et administratifs » entre la Jordanie et la Cisjordanie annexée à son pays en 1950 et occupée depuis 1967 par Israël. Tirant les conséquences du rejet de toute « solution jordanienne » par les Palestiniens révoltés des territoires occupés, le roi Hussein décide ainsi de répondre à « la volonté de l'O.L.P. » d'assurer, conformément aux vœux émis en juin par le sommet arabe d'Alger, l'entière représentation du peuple palestinien ainsi qu'à son désir d'édifier un État indépendant. Ce geste est accueilli avec perplexité à Jérusalem comme à Washington et avec désarroi par les Palestiniens. Souhaitant concrétiser rapidement cette rupture, Amman décidera, le 4 août, le licenciement des vingt et un mille Palestiniens employés par le royaume en Cisjordanie et annoncera, le 20 août, une série de mesures définissant le statut des neuf cent mille Palestiniens habitant la Cisjordanie, désormais considérés comme des « citoyens palestiniens », autorisés à obtenir un passeport jordanien « temporaire ».

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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