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27 août 2007

France. Discours présidentiel sur la politique étrangère du pays

À Paris, le président de la République Nicolas Sarkozy présente les orientations de la diplomatie française dans un discours prononcé devant la Conférence annuelle des ambassadeurs. Il évoque notamment la crise iranienne – « sans doute la plus grave qui pèse sur l'ordre international » – déclarant: « Un Iran doté de l'arme nucléaire est pour moi inacceptable. » Il réaffirme son adhésion à la démarche des grandes puissances « alliant sanctions croissantes, mais aussi ouverture » si l'Iran consentait à arrêter ses activités d'enrichissement de l'uranium, le but étant d'« échapper à une alternative catastrophique: la bombe iranienne ou le bombardement de l'Iran ». Rappelant par ailleurs l'hostilité de la France à l'intervention américaine en Irak, il indique que la solution au conflit, qui ne peut être que « politique », « implique que soit défini un horizon clair concernant le retrait des troupes étrangères ». Sur l'Afghanistan, il estime que « c'est [l'armée afghane] qui doit, au premier chef, livrer et gagner le combat contre les talibans » et que le Pakistan ne doit pas demeurer « le refuge des talibans et d'Al-Qaida ». Il reprend les thèses de son prédécesseur quand il estime nécessaire de « prévenir une confrontation entre l'islam et l'Occident », mais s'en détourne lorsqu'il met en garde contre les « risques d'un monde multipolaire antagoniste » qui entraîne « le choc de politiques de puissance ». Il dénonce la « brutalité » de la Russie et la « stratégie de contrôle » des matières premières mise en œuvre par la Chine. Concernant l'Union européenne – « il n'y a pas de France forte sans l'Europe, comme il n'y a pas d'Europe forte sans la France » –, il déclare aussi que « la France ne s'opposera pas à ce que de nouveaux chapitres de la négociation entre l'Union européenne et la Turquie soient ouverts dans les mois et les années qui viennent », sous certaines conditions, infléchissant ainsi sa position sur le sujet. Rompant avec l'hostilité traditionnelle de la France vis-à-vis de l'Alliance atlantique, il appelle à une « rénovation de l'O.T.A.N. et de sa relation avec la France ». Il évoque enfin son projet d'« Union méditerranéenne » qui repose sur « quatre piliers »: l'environnement, le dialogue des cultures, l'économie et la sécurité.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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