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27-31 octobre 2005

France. Violences urbaines en région parisienne

Le 27, à la suite d'une opération de police à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), trois adolescents se réfugient dans un transformateur E.D.F. Deux d'entre eux meurent électrocutés, le troisième est grièvement blessé. Dans la soirée, des bandes de jeunes s'en prennent aux pompiers, aux policiers ainsi qu'à des bâtiments publics de la commune, brisant des vitrines et incendiant de nombreux véhicules.

Le 30, alors que des incidents similaires se produisent chaque nuit à Clichy-sous-Bois, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy prône lors d'un entretien télévisé la « tolérance zéro » en matière de violences urbaines. De nombreuses personnalités de l'opposition ainsi qu'Azouz Begag, ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances, critiquent la politique de Nicolas Sarkozy et notamment l'emploi, par ce dernier, le 25, à Argenteuil, du terme de « racaille » pour qualifier certains jeunes de banlieue.

Le 31, le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis) condamne trois personnes, interpellées au cours de la deuxième nuit d'émeute, à huit mois de prison dont deux mois ferme. Les familles des deux jeunes électrocutés refusent de rencontrer Nicolas Sarkozy et annoncent leur intention de déposer une plainte pour « non-assistance à personne en danger ». Les violences s'étendent à d'autres communes de Seine-Saint-Denis.

— Universalis

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