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20-24 mars 1983

France. Troisième gouvernement Mauroy

Le 20, Michel Jobert, ministre du Commerce extérieur, rend publique sa démission.

Le 22, Pierre Mauroy, quelques heures après avoir présenté la démission de son gouvernement au président de la République, est reconduit dans ses fonctions de Premier ministre. Peu avant minuit, le secrétaire général de l'Élysée annonce la composition du troisième gouvernement Mauroy : dans un premier temps, seuls quinze ministres de plein exercice et un secrétaire d'État, porte-parole du gouvernement (Max Gallo, seul « nouveau ») sont désignés. Les grands secteurs, tels l'Intérieur, la Justice, la Défense, l'Éducation nationale et les Relations extérieures ne changent pas de titulaires. Jacques Delors, ministre de l'Économie et des Finances, qui voit ses compétences élargies au Budget, devient numéro deux dans l'ordre protocolaire ; Pierre Bérégovoy conserve le portefeuille des Affaires sociales et de la Solidarité ; autour de Pierre Mauroy, les deux hommes constitueront le noyau central de la nouvelle équipe chargée d'appliquer la politique de rigueur. Édith Cresson devient ministre du Commerce extérieur et du Tourisme ; Michel Rocard quitte le Plan pour la remplacer à l'Agriculture ; Laurent Fabius, qui détenait le portefeuille du Budget prend celui de l'Industrie et de la Recherche ; Michel Crépeau passe de l'Environnement au Commerce et à l'Artisanat. Les ministres communistes, Charles Fiterman (Transports) et Marcel Rigout (Formation professionnelle) conservent leurs attributions. Outre Michel Jobert, Jean-Pierre Chevènement quitte le gouvernement.

Le 24, la nouvelle équipe est complétée par la nomination de huit ministres délégués, qui figuraient tous dans l'ancien cabinet, et de dix-neuf secrétaires d'État. Trois ministres (Louis Le Pensec, André Delelis, André Henry) et deux secrétaires d'État (François Abadie et André Cellard) ne font plus partie du gouvernement. Au total, onze des quarante-trois membres ont changé d'attributions. Mais les changements principaux concernent les structures. Quatre ministères de plein exercice se transforment en trois ministères délégués : les P.T.T. rattachés à l'Industrie ; la Culture et le Temps libre regroupés avec la Jeunesse et les Sports. Six autres, dont celui de la Mer, deviennent des secrétariats d'État. Outre celui de porte-parole du gouvernement, deux autres secrétariats d'État sont créés : la Forêt et l'Éducation nationale ; celui du Travail disparaît. Quant à la représentation politique, elle reste sensiblement la même : seul fait notable, l'entrée d'Huguette Bouchardeau, secrétaire nationale du P.S.U., comme secrétaire d'État à l'Environnement et à la Qualité de la vie. Le P.C.F. conserve quatre portefeuilles et le M.R.G. deux, Roger-Gérard Schwartzenberg remplaçant François Abadie.

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