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2-27 octobre 1995

France. Nouveaux essais nucléaires

Le 2, la France procède à un nouvel essai nucléaire sous l'atoll de Fangataufa, en Polynésie. Libérant une puissance inférieure à 110 kilotonnes, cet essai est le deuxième de l'« ultime série » annoncée en juin par le président Chirac. Il suscite de vives protestations parmi les États riverains du Pacifique, les pays d'Europe du Nord et les organisations écologistes, en particulier le mouvement Greenpeace.

Le 13, le prix Nobel de la paix est attribué au physicien britannique Joseph Rotblat et au mouvement antinucléaire Pugwash, qu'il a fondé en 1957 et qu'il dirige. Le président du comité Nobel déclare que « les essais nucléaires actuels ont joué un rôle dans [cette] décision ».

Le 20, la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis annoncent leur intention de signer le traité de Rarotonga, conclu en août 1985, qui crée une zone dénucléarisée dans le Pacifique Sud.

Le 23, la Commission européenne, adoptant une attitude modérée, estime injustifiée l'éventuelle ouverture d'une procédure devant la Cour de justice de Luxembourg, à l'encontre de la France, pour non-respect du traité d'Euratom. Celui-ci donne à Bruxelles le pouvoir d'intervenir lorsqu'un pays membre se livre à des « expériences [nucléaires] particulièrement dangereuses » pour les populations.

Le 23 également, invité de la chaîne C.N.N. à l'occasion de sa présence à New York pour le cinquantième anniversaire de l'O.N.U., le président Chirac déclare que la France procédera encore à quatre essais nucléaires. Huit tirs avaient été initialement prévus.

Le 27, un troisième essai, dégageant une puissance de 60 kilotonnes, a lieu sous l'atoll de Mururoa ; il provoque les mêmes condamnations que les précédents, particulièrement vives de la part de la Nouvelle-Zélande et de l'Australie.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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