Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

1er-6 février 2018

Maldives. Durcissement du régime

Le 1er, la Cour suprême casse les condamnations de neuf opposants, qu’elle juge « politiquement motivées ». Elle annule également la suspension de leurs fonctions de douze députés qui avaient rejoint l’opposition. La Cour avait suspendu les élus transfuges en juillet 2017, exigeant en contrepartie l’organisation d’élections législatives dans les six mois.

Le 2, l’ancien président en exil Mohamed Nasheed, dont la condamnation a été cassée, annonce son intention de se présenter à l’élection présidentielle prévue en septembre. Il requiert l’intervention militaire de l’Inde et un blocage financier du pays de la part des États-Unis.

Le 3, le président Abdulla Yameen suspend le Parlement où l’opposition est désormais majoritaire.

Le 4, le procureur général juge inconstitutionnelles les décisions de la Cour suprême.

Le 5, le gouvernement décrète l’état d’urgence. La police arrête l’ancien président autocrate Maumoon Abdul Gayoom.

Le 6, les forces de l’ordre arrêtent deux juges à la Cour suprême, dont son président Abdulla Saeed, pour corruption. La Cour revient alors sur ses décisions.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

Événements précédents

  • 4-10 novembre 2015 Maldives. Destitution du vice-président

    Le 4, le président Abdulla Yameen décrète l’état d’urgence en raison de « menaces sur la sécurité ». Il a échappé à un attentat en septembre et aurait été la cible d’une nouvelle tentative les jours précédents. Une manifestation de l’opposition prévue le 6 est annulée.

    Le 5,...

  • 13 mars 2015 Maldives. Condamnation de l’ancien président Mohamed Nasheed

    La cour criminelle condamne l’ancien président libéral Mohamed Nasheed à treize ans de prison pour « terrorisme ». Le premier président de l’archipel démocratiquement élu en octobre 2008 est reconnu coupable d’avoir fait illégalement arrêter, en janvier 2012, le président de la cour criminelle Abdulla...

  • 22 mars 2014 Maldives. Élections législatives

    Le 22, le Parti progressiste des Maldives (conservateur), au pouvoir, remporte les élections législatives, avec 38,8 p. 100 des suffrages et 33 élus sur 85. Ses alliés du parti Jumhooree et de l'Alliance pour le développement des Maldives, qui obtiennent respectivement 17,6 p. 100 des suffrages et 15...

  • 9-16 novembre 2013 Maldives. Élection d'Abdulla Yameen à la présidence

    Le 9, le candidat du Parti démocratique des Maldives (libéral) Mohamed Nasheed, premier président démocratiquement élu en octobre 2008 et contraint à la démission en février 2012, arrive en tête au premier tour de l'élection présidentielle, avec un score légèrement supérieur – 46,9 p. 100 des voix –...

  • 19 octobre 2013 Maldives. Interruption du processus électoral

    La police empêche la tenue du premier tour de l'élection présidentielle. Un précédent premier tour de scrutin avait été annulé par la Cour suprême en septembre à la demande d'Abdulla Yameen, candidat conservateur et demi-frère de l'ancien dictateur Maumoon Abdul Gayoom. L'ancien président Mohamed Nasheed,...

  • 7-27 septembre 2013 Maldives. Élection présidentielle annulée

    Le 7, l'ancien président Mohamed Nasheed, candidat du Parti démocratique des Maldives (libéral), contraint par la police et l'armée à démissionner en février 2012, arrive en tête au premier tour de l'élection présidentielle, avec 45,5 p. 100 des suffrages, contre 25,3 p. 100 pour Abdulla Yameen, candidat...

  • 7-8 février 2012 Maldives. Démission du président Mohamed Nasheed

    Le 7, Mohamed Nasheed, premier président du pays élu à l'issue d'un scrutin pluraliste, en octobre 2008, présente sa démission afin d'« éviter un bain de sang ». Dans la journée, des soldats et des policiers mutins avaient pris le contrôle de diverses institutions et des principaux médias, et appelé...

  • 22 janvier 2005 Maldives. Perspectives de démocratisation

    Les résultats des élections législatives confortent le pouvoir du président Maumoom Abdul Gayoom. En l'absence de parti politique, la plupart des élus « indépendants » soutiennent le pouvoir en place: 30 des 42 élus au suffrage universel sont favorables au chef de l'État, qui désigne lui-même les 8 députés...