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1er-30 juillet 2019

Chine. Poursuite de la contestation à Hong Kong

Le 1er – date anniversaire de la rétrocession de Hong Kong à la Chine en 1997 –, les jeunes opposants qui manifestent par milliers depuis juin dans la région administrative spéciale (RAS) contre le projet de loi qui vise à faciliter les procédures d’extradition vers la Chine continentale entrent de force dans le Parlement qu’ils saccagent et occupent quelques heures. La police n’intervient pas. Les manifestants continuent d’exiger l’abandon du texte que la chef de l’exécutif Carrie Lam a suspendu sous la pression de la rue en juin.

Le 2, le gouvernement chinois, qui observait jusque-là une certaine réserve au sujet du mouvement de contestation à Hong Kong, dénonce, après l’occupation du Parlement, des actes « graves et illégaux » qui « piétinent l’État de droit » et « portent atteinte aux intérêts fondamentaux » de la RAS.

Le 9, Carrie Lam reconnaît la « mort » du projet de loi sur l’extradition et promet de ne pas relancer le processus parlementaire, sans toutefois annoncer le retrait du texte.

Le 20, plus de cent mille personnes se rassemblent devant le siège de l’exécutif pour apporter leur soutien à la police et au gouvernement pro-Pékin.

Le 21, à l’issue d’un nouveau grand rassemblement pacifiste, la façade du bureau de liaison de la Chine à Hong Kong est souillée de peinture noire et d’inscriptions hostiles par des manifestants radicaux. Les autorités chinoises dénoncent aussitôt un défi à « l’autorité du gouvernement central » que les opposants avaient jusque-là ménagée. Des hommes de main appartenant aux gangs qui contrôlent les activités criminelles dans la RAS s’en prennent violemment à des personnes qui rentrent de la manifestation. La police ne les inquiète pas.

Le 24, Pékin évoque pour la première fois une possible intervention militaire à Hong Kong, au cas où le gouvernement de la RAS en ferait la demande.

Le 26, les contestataires investissent l’aéroport de Hong Kong, sans perturber le trafic, dans le but d’informer les voyageurs arrivant du continent sur la situation politique de la RAS.

Les 27 et 28, de nouvelles manifestations illustrent la radicalisation du mouvement de contestation et le renforcement de la répression policière.

Le 29, les autorités chinoises estiment que « la tâche prioritaire pour Hong Kong en ce moment, c’est de punir les actes violents et illégaux selon la loi ».

Le 30, quarante-quatre personnes, arrêtées le 28 lors d’une manifestation non autorisée, sont inculpées de participation à des « émeutes », un délit punissable de dix ans de prison.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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