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1er-27 novembre 1985

États-Unis - U.R.S.S.. Poursuite des négociations sur la limitation des armements et première rencontre entre Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev

Le 1er, à Genève où se poursuivent depuis le 12 mars les pourparlers américano-soviétiques sur la réduction des armements, les États-Unis présentent de nouvelles propositions, qui tiennent compte des « éléments positifs » des avances faites à la fin de septembre par Mikhaïl Gorbatchev, en particulier la réduction de 50 p. 100 des arsenaux d'armes nucléaires. Washington demande une réduction identique, mais le désaccord porte sur le type des armes concernées.

Le 1er également, le gouvernement néerlandais de Ruud Lubbers accepte, malgré la vive hostilité des pacifistes, l'installation sur le sol des Pays-Bas des quarante-huit missiles de croisière prévus par la « double décision » de l'O.T.A.N. de décembre 1979.

Le 4, le secrétaire d'État américain, George Shultz, se rend à Moscou tandis que le quotidien soviétique les Izvestia publie une interview de Ronald Reagan, accompagnée d'un long commentaire.

Le 5, au terme de quatorze heures d'entretien avec les dirigeants soviétiques, dont quatre heures avec Mikhaïl Gorbatchev, George Shultz déclare ne pas être parvenu à réduire les divergences sur le problème des armements.

Du 19 au 21, à Genève, où des mesures de sécurité exceptionnelles ont été prises, a lieu le premier sommet soviéto-américain depuis juin 1979. Les deux jours d'entretien sont marqués par quatre tête-à-tête plus longs que prévu. En l'absence de toute information, la presse fait état de la cordialité qui semble marquer ces rencontres.

Le 21, Mikhaïl Gorbatchev et Ronald Reagan font aux journalistes une déclaration commune qui, bien que reconnaissant l'existence de « sérieuses divergences », qualifie la rencontre de « franche et utile ». Les négociations sur les armes nucléaires et spatiales vont être « accélérées » ; les contacts à tous les niveaux vont se multiplier : Mikhaïl Gorbatchev se rendra aux États-Unis en 1986, tandis que Ronald Reagan ira à Moscou en 1987 ; des négociations vont s'ouvrir pour aboutir à une convention d'interdiction générale des armes chimiques, et plusieurs accords bilatéraux sont conclus. Forts de ces acquis, les deux hommes se séparent pour informer, le jour même, leurs alliés : Ronald Reagan rencontre les membres de l'O.T.A.N. à Bruxelles, et Mikhaïl Gorbatchev rencontre à Prague les dirigeants du pacte de Varsovie.

Le 27, présentant aux députés du soviet suprême le bilan du sommet de Genève, le secrétaire général du P.C. soviétique estime que Washington a su faire preuve d'un certain « réalisme » et voit dans ce contact personnel un « facteur stabilisateur ».

— Universalis

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