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1er-12 février 1991

Afrique du Sud. Les dernières lois de l'apartheid bientôt abolies

Le 1er, le président Frederik De Klerk, prononçant le discours d'ouverture de la session parlementaire, s'engage à faire voter par le Parlement l'abolition des trois dernières grandes lois de l'apartheid : le Land Act qui réserve 87 p. 100 du territoire aux Blancs, le Group Areas Act qui réglemente les lieux d'habitation et le Registration Act qui divise la population à la naissance en fonction de la race. En signe de protestation, les députés membres du Parti conservateur (droite) quittent l'hémicycle.

Le 2, Nelson Mandela, chef du Congrès national africain (A.N.C.), dénonce, au cours d'une conférence de presse, les limites des propositions gouvernementales et rappelle que les Noirs n'ont toujours pas le droit de vote et qu'ils ne sont pas non plus éligibles.

Le 4, les dirigeants de l'A.N.C. et du Congrès panafricain (P.A.C.), réunis à Johannesburg, annoncent qu'ils vont créer un « comité de liaison » chargé d'organiser une conférence patriotique. C'est le premier accord conclu entre nationalistes.

Le 12, des représentants de l'A.N.C. et du gouvernement, conduits par Nelson Mandela et Frederik De Klerk, concluent un accord sur l'abandon de la lutte armée, suspendue par l'A.N.C. depuis août 1990, et de toutes les activités qui s'y rapportent. Cet accord doit aussi permettre d'accélérer la procédure de libération des prisonniers politiques ainsi que le retour des exilés.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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