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18-24 mai 1989

France. Conférence de presse présidentielle sur le désarmement et la défense

Le 18, François Mitterrand donne à l'Élysée sa première conférence de presse depuis 1985, consacrée à la politique étrangère et à la défense. S'expliquant sur l'intense activité diplomatique de la France, le président de la République évoque la réunion de l'Alliance atlantique à la fin de mai, à Bruxelles. Il donne la priorité au désarmement conventionnel et se prononce contre la dénucléarisation de l'Europe occidentale, souhaitée à la fois par Moscou et par Bonn, qui réclament des négociations sur les armes nucléaires à courte portée. Il prend également position dans le débat qui oppose le Premier ministre au ministre de la Défense, Jean-Pierre Chevènement, au sujet des dépenses militaires : sans remettre en cause les grands programmes en cours, il admet qu'il faut freiner les dépenses en étalant leur financement, tout en préservant la stratégie de la France, les « intérêts essentiels de notre industrie » et le « moral de l'armée ».

Le 20, François Mitterrand, qui a rencontré la veille, à Ottawa, Brian Mulroney, Premier ministre du Canada, est reçu par le président George Bush dans sa maison familiale de Kennebunkport (Maine). Ce dernier, satisfait de la position française sur le désarmement, qualifie la rencontre de « grand jour pour l'alliance », et prône un « nouveau partenariat » entre les États-Unis et l'Europe.

Le 21, les deux chefs d'État prononcent chacun un discours devant les étudiants de Boston.

Le 24, un communiqué de l'Élysée chiffre les crédits de programmation militaire : 210,3 milliards de francs seront consacrés, en 1990 et 1991, à l'équipement, impliquant ainsi de limiter les essais nucléaires à Mururoa, de réduire les commandes de chars et d'avions, et de retarder la mise en chantier du porte-avions nucléaire Charles-de-Gaulle.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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