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17-28 novembre 1995

France. Rejet du contrat de plan entre l'État et la S.N.C.F. par les cheminots

Le 17, le secrétaire d'État aux Transports, Anne-Marie Idrac, présente aux organisations syndicales le projet de contrat de plan entre l'État et la S.N.C.F. pour la période 1996-2000. Celui-ci envisage de confier progressivement aux conseils régionaux la responsabilité financière du transport régional ainsi que le choix de la nature du service proposé. Il prévoit de réduire le déséquilibre financier de la société, dont l'endettement s'élève à 175 milliards de francs, par la maîtrise de la hausse des salaires, l'amélioration de la productivité et la diminution des investissements. L'État s'engage à alléger la dette de la S.N.C.F. au rythme de l'amélioration de ses résultats. Enfin, la S.N.C.F. est invitée à se recentrer sur son activité principale.

Le 20, après avoir entendu le président de la S.N.C.F., Jean Bergougnoux, les syndicats dénoncent le leurre de la concertation et l'absence d'engagement de l'État.

Le 24, les syndicats de cheminots appellent à la reconduction de la grève, très suivie à la S.N.C.F., à laquelle les fédérations de fonctionnaires avaient appelé le jour même pour protester contre la réforme du régime des retraites.

Le 28, le Premier ministre, Alain Juppé, annonce que l'État contribuera pour 37 milliards en 1996 à l'allègement de la dette de la S.N.C.F., et qu'il pourra apporter jusqu'à 135 milliards de francs au total, pour une amélioration de 7 milliards du résultat d'exploitation de la société sur la durée du contrat de plan. Les syndicats jugent ces propositions insuffisantes. Le trafic ferroviaire est quasi bloqué dans tout le pays.

— Universalis

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