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17-25 décembre 2013

Turquie. Révélation d'une affaire de corruption touchant le pouvoir

Le 17, la police interpelle cinquante-six personnes à Istanbul et Ankara dans le cadre d'une enquête judiciaire sur une affaire de malversations, de corruption et de blanchiment d'argent. Parmi celles-ci figurent des personnalités proches du pouvoir. L'enquête vise les activités de l'entreprise parapublique de développement de l'habitat collectif (Toki), qui est chargée d'exécuter la politique gouvernementale de rénovation urbaine. L'instruction du dossier est menée par un procureur proche de l'influente confrérie de l'imam Fethullah Gülen, ancienne alliée du Parti de la justice et du développement (A.K.P.), qui se trouve en conflit, au sein de l'appareil d'État, avec les partisans de Recep Tayyip Erdogan. Des membres de la confrérie avaient pris position contre la répression des manifestations de la place Taksim, au printemps. De son côté, le gouvernement a indiqué en novembre son intention de procéder à la fermeture du réseau de centres de préparation à l'enseignement supérieur exploité par le mouvement Gülen.

Le 25, les ministres de l'Intérieur et de l'Économie, soupçonnés de corruption, ainsi que le ministre de l'Urbanisme, ancien président de la Toki soupçonné de fraudes, présentent leur démission. Recep Tayyip Erdogan, qui dénonce un complot de l'étranger, annonce le remplacement de la moitié des vingt membres de son gouvernement.

— Universalis

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