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16-30 novembre 2009

Iran. Condamnation de l'Iran par l'A.I.E.A

  • Article mis en ligne le

Le 16, l'Agence internationale de l'énergie atomique (A.I.E.A.) publie un rapport sur les activités nucléaires iraniennes, après la visite des inspecteurs sur le site nucléaire de Fordo, près de Qom. Ce rapport est l'un des plus sévères depuis la découverte du site nucléaire de Natanz en 2002. L'agence, qui critique l'aveu tardif de Téhéran à propos de Fordo, redoute l'existence d'autres sites nucléaires clandestins. Les inspecteurs affirment que la construction du site est non seulement à un stade avancé, mais que celui-ci possède toutes les caractéristiques d'un programme militaire et non civil.

Le 18, Téhéran annonce qu'il ne transférera pas son uranium enrichi pour le transformer à l'étranger, refusant ainsi l'offre que l'A.I.E.A. a formulée en octobre. Le ministre iranien des Affaires étrangères propose plutôt un « échange simultané en Iran même » de son uranium enrichi contre du combustible pour son réacteur de recherche de Téhéran.

Le 23, Téhéran procède à des manœuvres militaires autour de ses sites nucléaires de Bushehr, d'Ispahan et de Qom.

Le 27, le Conseil des gouverneurs de l'A.I.E.A. adopte une résolution – la première contre l'Iran depuis février 2006 – demandant la « suspension immédiate » de la construction du site nucléaire près de Qom, des explications sur sa finalité et l'assurance qu'aucun autre site nucléaire n'a été dissimulé. Le texte est approuvé par vingt-cinq pays sur les trente-cinq membres du Conseil, dont la Chine et la Russie, pourtant réticentes à toute condamnation de l'Iran.

Le 29, les autorités iraniennes annoncent que Téhéran va construire dix nouvelles usines d'enrichissement d'uranium et produire de l'uranium enrichi à 20 p. 100, ce qui correspond, selon les normes internationales, à la limite entre le nucléaire civil et le nucléaire à caractère militaire. Téhéran envisage également de revoir sa coopération avec l'agence. Washington réagit vivement en annonçant que « ... cela constituerait une nouvelle violation grave des obligations claires de l'Iran ... ».

Le 30, le directeur de l'A.I.E.A. Mohamed ElBaradei, qui déclare être « déçu » par la position iranienne, est remplacé par le diplomate japonais Yukiya Amano, qui prend officiellement ses fonctions de directeur général. Malgré ses trois mandats de quatre ans, l'Égyptien Mohamed ElBaradei n'a pas réussi à résoudre la question du programme nucléaire iranien.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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