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11-27 février 1996

Israël - Autorité palestinienne. Convocation d'élections législatives anticipées et reprise des attentats

Le 11, le Premier ministre Shimon Peres annonce la convocation d'élections anticipées. Il déclare vouloir hâter la consultation, car « on ne peut négocier avec la Syrie sous la contrainte d'une élection qui approche ». La date du scrutin sera fixée au 29 mai, d'un commun accord avec le chef du Likoud, Benyamin Nétanyahou. Pour la première fois, le chef du gouvernement doit être désigné au suffrage universel, en même temps que les membres de la Knesset.

Le 25, deux attentats-suicides perpétrés à Jérusalem, dans un bus, et à Ashkelon, contre un groupe de conscrits faisant de l'auto-stop pour rentrer dans leur caserne, font vingt-sept morts. Ces actions revendiquées par le Hamas, qui mettent un terme à la trêve observée par le mouvement islamiste depuis sept mois, sont les plus meurtrières depuis la conclusion des accords de paix, en septembre 1993. Elles seraient le fait de la direction extérieure du mouvement, plus radicale que la direction intérieure qui serait favorable à un modus vivendi avec l'O.L.P. Shimon Peres annonce le bouclage des territoires autonomes palestiniens. Le Premier ministre, qui ne met pas directement en cause l'Autorité palestinienne, déclare que les négociations de paix ne sont pas suspendues.

Le 26, alors que la cote du chef du Likoud remonte dans les sondages réalisés après le double attentat, Shimon Peres durcit le ton. Il somme l'Autorité palestinienne de « désarmer les terroristes » du Hamas.

Le 27, il menace de retarder le redéploiement de l'armée israélienne à Hébron, d'où venaient les deux kamikazes. Yasser Arafat, qui a déjà fait arrêter des dizaines de militants islamistes depuis le 25, refuse toutefois d'accéder aux exigences israéliennes.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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