Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

11-20 juin 1997

Cambodge. Arrestation annoncée de Pol Pot

Le 11, la radio khmère rouge annonce l'arrestation de Son Sen, ancien ministre de la Défense de Pol Pot, jugé coupable de « trahison » pour avoir voulu négocier avec Hun Sen, chef du Parti du peuple cambodgien (P.P.C., provietnamien), « second » Premier ministre et homme fort du régime bicéphale au pouvoir à Phnom Penh. Le P.P.C. dispute au Funcinpec (royaliste) du « premier » Premier ministre Norodom Ranariddh le bénéfice du ralliement des combattants khmers rouges. Commencées durant l'été de 1993, ces défections se sont accélérées depuis le ralliement et l'amnistie d'un ancien haut dirigeant du régime khmer, Ieng Sary, en septembre 1996. Ieng Sary et ses hommes, qui ont fondé le Mouvement national uni démocratique, gèrent depuis cette date, de façon quasi autonome, la région des camps de Pailin et Phnom Malaï, dans l'ouest du pays.

Le 14, Norodom Ranariddh annonce que Son Sen a été exécuté le 10 par les proches de Pol Pot qui ont fui leur bastion d'Anlong Veng, dans le Nord, poursuivis par l'armée et certains de leurs anciens partisans.

Le 17, dans un message ambigu, la radio khmère rouge annonce qu'il a été mis fin à la « trahison » de Pol Pot et que le « gouvernement », dirigé par Khieu Samphan, contrôle la situation. Elle réaffirme son soutien au prince Ranariddh et son hostilité envers Hun Sen, qualifié de « fantoche » du Vietnam. De son côté, le fils du roi Norodom Sihanouk déclare que « les Khmers rouges n'existent plus en tant que force militaire ou politique ».

Le 18, des affrontements armés opposent, à Phnom Penh, des gardes du Funcinpec et du P.P.C., dont les relations sont très tendues.

Le 20, la radio khmère rouge annonce la capture de Pol Pot par les partisans de Khieu Samphan, qui est présenté comme son successeur. Le P.P.C. émet des doutes sur ces informations, que le Funcinpec, de son côté, confirme.

— Universalis

Événements précédents