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10-27 septembre 2020

Mali. Désignation d’un exécutif par la junte

  • Article mis en ligne le

Du 10 au 12, le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta en août, organise des « journées de concertation nationale » réunissant des responsables politiques, syndicalistes, associatifs et religieux, afin de déterminer une « architecture de la transition ». La charte présentée à l’issue de ces travaux prévoit une période de transition de dix-huit mois, menée par un président et un vice-président qui ne pourront concourir aux prochaines élections. Le Mouvement du 5 juin (M5) qui avait mené la mobilisation populaire contre le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta, mais dont l’influence décroît, dénonce une « confiscation du pouvoir » par le CNSP.

Le 21, à la veille de la date limite imposée à la junte par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour la remise du pouvoir aux civils, le CNSP annonce la nomination de Bah N’Daw, un militaire à la retraite, au poste de président de la transition et du colonel Assimi Goïta, chef du CNSP, à celui de vice-président.

Le 27, le président Bah N’Daw nomme l’ancien ministre des Affaires étrangères Moctar Ouane au poste de Premier ministre. Cette nomination d’un civil à la tête du gouvernement conditionne la levée des sanctions commerciales et financières imposées par la CEDEAO au lendemain du putsch.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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